BFMTV
États-Unis

États-Unis: un policier à la retraite condamné pour une opération chinoise de rapatriement forcé

Les drapeaux chinois et américain (illustration)

Les drapeaux chinois et américain (illustration) - TEH ENG KOON / AFP

Michael McMahon, sergent de la police de New York à la retraite qui avait ensuite travaillé comme détective privé, avait été reconnu coupable d'avoir agi comme un agent illégal du gouvernement chinois.

Un policier new-yorkais à la retraite a été condamné mercredi à 18 mois de prison pour son rôle dans une opération visant à forcer un expatrié chinois résidant aux Etats-Unis à retourner dans son pays, accusé de traquer ses opposants à travers le monde.

Michael McMahon, sergent de la police de New York à la retraite qui avait ensuite travaillé comme détective privé, avait été jugé avec deux ressortissants chinois et reconnu coupable d'avoir agi comme un agent illégal du gouvernement chinois après un procès devant le tribunal fédéral de New York en juin 2023.

Les trois hommes étaient accusés d'avoir participé à une opération mondiale baptisée "Fox Hunt", impliquant selon les autorités américaines des "brigades de rapatriement", fonctionnant en toute clandestinité afin de forcer des Chinois expatriés à rentrer dans leur pays.

"Comme cela a été démontré lors du procès, entre 2016 et 2019, les accusés et leurs complices ont participé à une campagne internationale visant à menacer, harceler, surveiller et intimider" la victime et sa famille "afin de les forcer, lui et son épouse, à retourner en Chine pour y faire face à de prétendues accusations de corruption", a écrit le ministère de la Justice dans un communiqué.

Pékin accuse Washington de "calomnie"

Le policier à la retraite, âgé de 57 ans, a aussi été condamné à 11.000 dollars d'amende.

Selon les autorités américaines, l'opération mondiale "Fox Hunt", conduite par des "agents" chinois "non déclarés" impliquait des "brigades de rapatriement" extra-judiciaires, fonctionnant en toute clandestinité afin de forcer des Chinois expatriés à rentrer dans leur pays.

Pékin a toujours défendu l'opération, accusant Washington de "calomnie" et affirmant respecter le droit international en opérant à l'étranger. Mais pour Washington, il s'agissait en fait d'opposants, de dissidents ou de critiques au régime du président chinois Xi Jinping.

H.G. avec AFP