États-Unis: un enfant de 5 ans tué dans l'explosion d'une chambre hyperbare

Un membre du personnel de l'Hôpital d'instruction des armées Legouest à Metz dans un caisson hyperbare, le 14 avril 2011. Photo d'illustration - JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
"C’est très rare". Un garçon de 5 ans est mort ce vendredi 31 janvier après l'explosion d'une chambre hyperbare dans laquelle il se trouvait au sein d'un établissement médical de la banlieue de Détroit, aux États-Unis, rapporte l'agence américaine Associated Press.
L'explosion s'est produite peu avant 8 heures du matin au centre d'Oxford à Troy, au nord de la ville du Michigan. "À leur arrivée, les premières unités d'intervention ont malheureusement découvert un garçon de 5 ans décédé sur les lieux", a déclaré le lieutenant Ben Hancock du département de police de Troy lors d'une conférence de presse, selon la chaîne américaine ABC News.
La mère de l'enfant, qui se trouvait à côté de la chambre au moment de l'explosion, a quant à elle été blessée au bras. Le personnel médical présent n'a pas été blessé.
L'explosion a été contenue dans la chambre et l'incendie rapidement maîtrisé, selon les autorités.
"Nous ne savons pas exactement pourquoi l'enfant a été soigné au centre aujourd'hui", souligne le lieutenant Ben Hancock.
"Rien de tel ne s’est produit depuis plus de 15 ans"
Un caisson hyperbare permet de "traiter les patients par de l’oxygène à très forte concentration qui ne peut être atteinte que par une augmentation de la pression atmosphérique", explique sur son site l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP).
Cette technique est utilisée pour traiter les intoxications au monoxyde de carbone, les accidents de décompression (lors d'une activité de plongée par exemple) ou encore les embolies gazeuses.
L'explosion d'une chambre hyperbare est "très rare" a déclaré le lieutenant des pompiers de Troy, Keith Young, lors d'une conférence de presse.
Toutefois, l'importante quantité d'oxygène présente dans cette chambre - jusqu'à cinq fois la quantité d'oxygène présente dans une chambre normale - combinée à une forte pression peut rendre la pièce "extrêmement inflammable".
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de cet incident mortel. "La sécurité et le bien-être des enfants que nous accueillons sont notre priorité absolue", a déclaré le centre médical. "Rien de tel ne s’est produit depuis plus de 15 ans que nous proposons ce type de thérapie. Nous ne savons pas pourquoi ni comment cela s’est produit et nous participerons à toutes les enquêtes qui doivent maintenant avoir lieu".