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Etats-Unis: manifestations en mémoire de Trayvon Martin

Des personnes rassemblées à Miami en Floride pour réclamer "justice et équité"

Des personnes rassemblées à Miami en Floride pour réclamer "justice et équité" - -

Les Etats-Unis vivaient samedi une journée de manifestations dans de nombreuses villes du pays à l'appel de militants des droits civiques et partisans du jeune Noir Trayvon Martin,

Les Etats-Unis vivaient samedi une journée de manifestations dans de nombreuses villes du pays à l'appel de militants des droits civiques et partisans du jeune Noir Trayvon Martin, sonnés par l'acquittement il y a une semaine de son meurtrier, George Zimmerman.

Ces manifestations "envoyent au pays tout entier le message que nous n'allons pas rester les bras croisés", a déclaré sur CNN Tracy Martin, le père de Trayvon, alors que la manifestation se mettait en place à Miami. La mère de l'adolescent, Sybrina Fulton, devait elle participer à une marche à New York.

"Liberté et justice pour tous"

Devant un tribunal fédéral de Washington, à quelques encablures du Capitole, quelque 300 personnes, en majorité des Afro-Américains, étaient rassemblées sous le mot d'ordre "liberté et justice pour tous".

"Nous voulons la justice et l'équité", a déclaré Merlin Bowie, un père de famille noir venu avec sa femme et ses deux enfants.

C'est d'ailleurs ce slogan et pour la "protection des droits civiques" qu'Al Sharpton, figure de la lutte pour ces droits, a appelé cette semaine à manifester "devant des bâtiments fédéraux, pour faire pression sur le gouvernement".

Obama "aurait pu être Trayvon Martin, il y a 35 ans"

Le verdict du jury d'un tribunal de Sanford, en Floride, la semaine dernière, a résonné jusqu'à la Maison Blanche d'où Barack Obama, premier président noir des Etats-Unis, a affirmé vendredi que lui-même "aurait pu être Trayvon Martin, il y a 35 ans".

L'acquittement de George Zimmerman, un vigile de quartier qui a tué le jeune homme de 17 ans en février 2012, avait déjà donné lieu à des manifestations spontanées la semaine dernière. La sentence avait réveillé les vieux démons de l'Amérique qui se redécouvrait pas encore en paix avec elle-même sur la question du racisme.