États-Unis: les images du retour des prisonniers échangés avec la Russie et de leur accueil par Biden et Harris

Ce jeudi 1er août dans la soirée (heure locale), le président des États-Unis Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris ont accueilli à la base militaire d'Andrews, près de Washington, trois prisonniers américains libérés par la Russie.
Paul Whelan, ancien Marine américain, Evan Gershkovich, journaliste au Wall Street Journal et Alsu Kurmasheva, journaliste russo-américaine, font partie d'un échange extraordinaire de 24 prisonniers impliquant la Russie, les États-Unis et plusieurs autres pays, le plus important du genre depuis la guerre froide et dans lequel le président Biden était directement impliqué, a déclaré la Maison Blanche plus tôt jeudi.
"Un exploit de diplomatie et d'amitié"
Evan Gershkovich, arrêté par les autorités russes en mars 2023 et Paul Whelan en 2018, pour espionnage, des accusations d'espionnage qu'il a niées.

Après leur arrivée, les Américains et leurs familles devaient se voir proposer un vol pour la base aérienne de Lackland à San Antonio, au Texas, afin de bénéficier d'un soutien post-isolement au centre médical militaire Brooke de San Antonio, selon un haut responsable de l'administration, a indiqué la chaîne américaine ABC News.
"L'accord en plusieurs parties est le fruit de mois de négociations détaillées et minutieuses, a déclaré le conseiller à la sécurité nationale", Jake Sullivan, cité par ABC News.

Le président américain Joe Biden a salué l'accord comme "un exploit de diplomatie et d'amitié" et a félicité les alliés de Washington pour leurs "décisions audacieuses et courageuses".

Un accord international
Cet accord offre à l’administration Biden un succès diplomatique majeur alors que la campagne présidentielle américaine , opposant Harris à l’ancien président républicain Donald Trump, entre dans ses derniers mois.
"Aujourd'hui est un puissant exemple de la raison pour laquelle il est vital d'avoir des amis dans ce monde", a déclaré Biden plus tôt à la Maison Blanche.
Le président américain a indiqué qu'il avait une dette de gratitude particulière envers le chancelier allemand Olaf Scholz, qui a fait le choix politiquement difficile de libérer Vadim Krasikov, un prisonnier russe condamné à la perpétuité pour le meurtre en plein centre-ville de Berlin.
L'accord trouvé entre les États-Unis et la Russie résulte de la participation de plusieurs pays notamment la Pologne, la Slovénie, la Norvège, la Biélorussie et la Turquie. Mais ne réinitialise cependant pas la relation conflictuelle qui subsiste entre les deux puissances mondiales.
Jon Finer, conseiller adjoint à la sécurité nationale des États-Unis, a déclaré à CNN que les relations entre les États-Unis et la Russie restaient "très difficiles" malgré l'échange de prisonniers. "Il n'y avait aucune confiance dans cette relation ou dans les négociations", a-t-il ajouté.
Le Kremlin a déclaré dans un communiqué que sa décision de gracier et de libérer des prisonniers "a été prise dans le but de renvoyer les citoyens russes détenus et emprisonnés dans des pays étrangers". En effet, le retour des prisonniers américains sur le sol des États-Unis a été rendu possible grâce à la libération de prisonniers russes, un compromis qui, selon certains experts, pourrait encourager les prises d’otages par les ennemis des États-Unis.
Joe Biden "inquiet"
Le président américain Joe Biden s'est déclaré jeudi "très inquiet" de la montée des tensions au Moyen-Orient et a exhorté le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à conclure rapidement un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
"Je suis très inquiet de cette situation", a déclaré Joe Biden à la presse sur la base aérienne d'Andrews, près de Washington, où il a accueilli des prisonniers américains libérés par la Russie. L'assassinat en Iran du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, n'a "pas arrangé" la situation, a-t-il ajouté.
Le dernier échange majeur entre les États-Unis et la Russie, en 2010, avait concerné 14 prisonniers. Les deux pays ont procédé à un échange très médiatisé en décembre 2022, en échangeant la star américaine du basket Brittney Griner, condamnée à neuf ans de prison pour des cartouches de vape contenant de l'huile de cannabis dans ses bagages, contre le trafiquant d'armes Viktor Bout, qui purgeait une peine de 25 ans.