États-Unis: un "agent" de l'Iran inculpé pour un projet d'assassinat contre Donald Trump

Donald Trump lors de son discours après l'annonce d'une partie des résultast de l'élection présidentielle américaine le 6 novembre 2024 à West Palm Beach en Floride - Jim WATSON / AFP
Un "agent" iranien a été inculpé par la justice américaine ce vendredi 8 novembre pour un projet d'assassinat contre Donald Trump, nouvellement élu président des États-Unis.
Cet Afghan, désigné par le nom de Shakeri, se trouve toujours en Iran, selon le ministère de la Justice. Il a informé les autorités américaines "qu'il avait été chargé le 7 octobre 2024 de fournir un plan pour tuer" le dirigeant américain, a précisé le département de la Justice dans un communiqué.
Donald Trump avait fait part de "grandes menaces" de la part de l'Iran
Ces conclusions se fondent sur des entretiens téléphoniques entre des agents du FBI et Shakeri, qui souhaitait ainsi obtenir une réduction de peine pour une personne incarcérée aux Etats-Unis, selon l'accusation.
Shakeri est lié aux gardiens de la Révolution iranienne et réside à Téhéran, selon le département de la Justice. Il a émigré aux États-Unis quand il était enfant et a été expulsé en ou aux alentours de 2008 après une condamnation pour vol.
Le département de la Justice a annoncé l'inculpation de deux autres individus pour leur implication présumée dans un complot visant à assassiner un Américain d'origine iranienne à New York. Ces deux personnes, membres du réseau de Shakeri, ont été arrêtés et sont accusés d'avoir aidé Téhéran à surveiller un autre citoyen américain d'origine iranienne. Ils sont détenus en attendant leur procès.
"Il y a peu d’acteurs dans le monde qui représentent une menace aussi grave pour la sécurité nationale des États-Unis que l’Iran", a déclaré le procureur général Merrick B. Garland.
Ce 25 septembre sur ses réseaux sociaux, Donald Trump avait évoqué "de grandes menaces" pour sa vie de la part de l'Iran. "L'Iran a déjà fait des démarches qui n'ont pas fonctionné, mais ils vont réessayer. (...) Je suis entouré de plus d'hommes, d'armes et de munitions que je n'en ai jamais vu auparavant", avait-il écrit.
La République islamique nourrit depuis des années une volonté de représailles à la mort du général des Gardiens de la révolution Qassem Soleimani, tué le 3 janvier 2020 en Irak dans une frappe de drone ordonnée par Donald Trump lors de son premier mandat, rappelle le ministère de la Justice.
La cérémonie d'investiture de Donald Trump aura lieu le 20 janvier prochain, au cours de laquelle le futur locataire de la Maison Blanche prêtera serment pour devenir le 47ème président américain.