Élection américaine: Washington DC redoute des débordements et se barricade à la veille du vote

Un scrutin sous tension. À la veille de l'élection présidentielle américaine, mardi 5 novembre, la capitale du pays, Washington DC, redoute des débordements et anticipe déjà de potentiels actes de destructions ou de pillages.
Dans les rues de Washington DC, de nombreux commerces, de la banque au restaurant de fast-food, ont installé ces derniers jours des panneaux en bois pour protéger leurs vitrines.
La ville se prépare elle aussi en cas d'échauffourées. Des barrières de béton ont été installées devant l'université Howard située dans la capitale, alors que Kamala Harris a prévu de passer la soirée, et la nuit, du mardi 5 novembre dans l'établissement où elle a été étudiante, afin de suivre en direct l'annonce des résultats.
Des barrières sont aussi déjà en place devant la Maison Blanche et devant le Capitole, à la fois siège du Congrès et lieu où la victoire du nouveau président ou de la nouvelle présidente sera certifiée.

Ces installations sont réalisées alors que la capitale reste marquée par l'assaut du Capitole par des partisans de Donald Trump le 6 janvier 2021. Les manifestants avaient tenté d'empêcher la certification de la victoire de Joe Biden que son rival a toujours contestée.
Une mise en garde des autorités
Commerces et administration redoutent des rixes mardi, jour d'élection, à l'annonce des premiers résultats, mais aussi dans les jours suivants. Le scrutin est de fait annoncé comme très serré et les résultats définitifs pourraient donc tarder à tomber, créant une situation anxiogène dans le pays et notamment dans sa capitale.
Les autorités de Washington DC ont de fait prévenu qu'un "environnement de sécurité mouvant et imprévisible" était à prévoir dans les jours, voire dans les semaines suivant l'élection.

De quoi inquiéter les habitants. "La rhétorique de Trump est violente et dangereuse", juge au micro de BFMTV une Américaine, pour qui le républicain contribue à attiser les tensions.
"(Les partisans de Trump) ont déjà dit qu'il y aurait des fraudes. Donc si le résultat (de l'élection) ne leur plaît pas, ce sera une fraude (selon eux)", redoute un autre, alors que le candidat républicain refuse de s'engager à accepter les résultats de l'élection à venir.
La police fédérale, le FBI, a annoncé mettre en place un centre de commandement pour surveiller les menaces potentielles de débordements. Le Secret Service, chargé de la protection des hautes personnalités politiques, a déclaré pour sa part qu'il renforcerait son dispositif de sécurité si nécessaire.
Des renforts policiers vont être instaurés dans les jours et semaines à venir avec un pic à 4.000 personnes le 20 janvier 2025, jour de l'investiture du nouveau président.