Élections présidentielles américaines 2024
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"Je ne l'ai jamais vu": Trump dit ne pas connaître l'humoriste auteur d'une blague raciste sur Porto Rico

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Donald Trump cherche à se démarquer des propos, dénoncés comme racistes, tenus par un humoriste lors de son meeting à New York dimanche. Celui ci a comparé Porto Rico à une "île flottantes d'ordures".

Donald Trump tente de limiter la casse. À sept jours de l'élection présidentielle aux États-Unis, le candidat républicain a pris ses distances mardi 29 octobre avec les propos, dénoncés comme racistes, de l'humoriste Tony Hinchcliffe. Lequel a comparé Porto Rico à une "île flottantes d'ordures" lors du meeting de l'ancien président à New York dimanche.

"Je n'ai aucune idée de qui il est. Je ne l'ai jamais vu. Je n'ai jamais entendu parler de lui. Et je ne veux pas entendre parler de lui", a assuré Donald Trump à sept jours du scrutin, dans une interview à Fox News. Tout en assurant que Tony Hinchcliffe n'a "rien à voir avec le parti".

Au-delà des déclarations de ce dernier, d'autres propos ont fait réagir lors du discours de Donald Trump. Un militant conservateur a qualifié Kamala Harris d'"antéchrist" et a brandi un crucifix devant la foule qui applaudissait.

Tandis que l'ancien journaliste de Fox News, Tucker Carlson, a présenté la démocrate, fille de parents immigrés indien et jamaïcain, en ces termes: "une Samoane, une Malaisienne, une ancienne procureure californienne à faible quotient intellectuel."

Polémique autour de la réponse de Joe Biden

Les retombées de cette séquence restent encore à déterminer. La diaspora portoricaine est particulièrement présente dans les États de New York et de Floride, mais pourrait surtout avoir son importance en Pennsylvanie, où un meeting de Donald Trump a vu deux intervenants portoricains s'exprimer sur scène mardi soir.

"J'allais voter républicain et cela m'a fait examiner de plus près le projet de Harris", a dit à l'AFP Javier Torres Martinez, un Portoricain de 45 ans vivant près de Miami, en Floride. "Avant j'étais 100% convaincu de voter pour Trump et maintenant je suis 100% motivé à aller voter pour Kamala Harris."

Joe Biden a cependant compliqué la situation mardi soir. En cause? Une pique lancée en réponse à l'insulte de Tony Hinchcliffe et dans laquelle il s'en prend vraisemblablement aux adeptes de Donald Trump.

"Les seules ordures que je vois flottant autour d'ici, ce sont ses partisans", a déclaré le président démocrate, s'attirant les critiques du camp républicain. L'équipe de campagne de Donald Trump a immédiatement appelé Kamala Harris "à répudier l'insulte indigne" prononcée par Joe Biden.

Baptiste Farge avec AFP