Ce que l'on sait sur Vem Miller, l'homme lourdement armé arrêté près d'un meeting de Donald Trump

Un profil trouble. Vem Miller a été arrêté samedi 12 octobre près d'un meeting de Donald Trump à Coachella, en Californie, pour possession illégale de plusieurs armes, avant d'être libéré sous caution le soir même, a annoncé dimanche le bureau du shérif local, alors que le candidat à la Maison Blanche a déjà fait l'objet de deux tentatives d'assassinat.
• Retrouvé en possession de nombreuses armes
Vem Miller est un Américain de 49 ans, habitant Las Vegas. Il a été interpellé vers 17 heures samedi, heure locale, soit vers 2 heures du matin, dimanche, heure de Paris, dans un SUV noir, selon l'agence de presse Reuters.
Il est alors "en possession d'un fusil, d'un pistolet chargé, et d'un chargeur à haute capacité" dans sa voiture, selon un communiqué du bureau du shérif du comté de Riverside, en Californie.
Selon les forces de l'ordre, l'intérieur de sa voiture a été retrouvé en grand désordre et avec une fausse plaque d'immatriculation. Le véhicule n'est pas non plus enregistré. Vem Miller était par ailleurs en possession de plusieurs permis de conduire et de passeports avec des noms différents.
• Un ex candidat à des élections locales
Selon USA Today, Vem Miller a obtenu un master à l'université de Californie, à Los Angeles. Enregistré auprès de l'État du Nevada comme républicain, il s'est présenté à l'élection au Congrès dans cet État en 2022, scrutin qu'il a perdu.
En 2022, le quadragénaire déclare au Las Vegas Review-Journal qu'il est un "républicain conservateur" et un Américain "horrifié par ce qu'il se passe dans le pays".
Il explique qu'il s'est présenté à l'élection du Nevada en 2022 parce qu'il estime que "le pays est gagné par la tyrannie".
• Il se dit arménien
Depuis sa libération, le quadragénaire s'est exprimé auprès de Fox News. Il assure être arménien et soutient que tous les documents d'identité qu'il possède sont authentiques, mais que certains indiquent son nom arménien complet et d'autres non.
Sur les armes à feu qu'il avait en sa possession, Vem Miller a indiqué qu'elles étaient toutes déclarées auprès des autorités et a assuré les avoir achetées après avoir reçu des menaces de mort.
"Je voyage toujours avec mes armes à feu à l'arrière de mon camion", a-t-il dit, assurant qu'il ne les utilise jamais et être "plus que novice" sur le sujet.
• Il se dit soutien de Trump
D'après le shérif du comté de Rivervide, Vem Miller s'est fait passer pour un journaliste afin de pouvoir accéder au meeting. Le média USA Today présente de son côté Vem Millier comme un professionnel exerçant dans le milieu de la télévision et du cinéma.
Vem Miller assure pour sa part qu'il travaillait dans le milieu des médias depuis 30 ans et qu'il a lancé un podcast destiné à lutter contre "la censure" dans ce milieu. Ce podcast est appelé "Blood money" (l'argent sale) et évoque les questions "de corruption, de controverse et de conspiration", selon son site.
Sur ses opinions politiques, l'Américain dit avoir été démocrate, mais être désormais "plus républicain". "Je suis partisan de Donald Trump à 100%", clame-t-il.
"C'est un homme que j'admire profondément", soutient Vem Miller, qualifiant le magnat de l'immobilier de "courageux" pour s'en être pris aux médias.
• Libéré sous caution et bientôt présenté à la justice
"L'ex-président Trump n'a pas été en danger", a estimé le Secret Service dans un communiqué conjoint avec le FBI (la police fédérale) et le bureau du ministre de la Justice.
"Si vous me le demandez à cet instant, mes agents ont probablement empêché la troisième tentative d'assassinat" contre Donald Trump, a pourtant avancé le shérif Chad Bianco en conférence de presse. Ce responsable, élu, est connu pour son soutien à l'ex-président et qui s'était exprimé lors du meeting samedi soir.
Le FBI, le Secret Service et le ministère de la Justice ont déclaré conjointement que l'enquête était toujours ouverte et se poursuivait.
Libéré samedi soir contre une caution de 5.000 dollars (un peu plus de 4.500 euros), Vem Miller doit comparaître devant le tribunal le 2 janvier prochain.