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Des intellectuels dénoncent "l'agression abjecte" contre Rushdie et saluent le courage de l'écrivain

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Plusieurs écrivains, professeurs et philosophes signent une tribune dans le journal suisse "Le Temps" pour rendre hommage à l'auteur des "Versets sataniques", qualifié de "Voltaire des temps modernes."

Trois jours après l'attaque contre Salman Rushdie, les déclarations en hommage à l'écrivain continuent de se multiplier autour du globe. Après Bernard-Henri Lévy, Isabelle Adjani, ou même Mylène Farmer, une trentaine d'écrivains, auteurs, philosophes et polémistes saluent dans le quotidien suisse Le Temps la carrière et l'action du célèbre écrivain britannique, victime d'une attaque au couteau vendredi.

Salman Rushdie est "l’un des exemples les plus éminents, estimables et courageux, de la lutte contre toute forme de totalitarisme, de dogmatisme ou d’intégrisme, qu’ils soient politiques, idéologiques ou théologiques", écrivent Daniel Salvatore Schiffer, Edgar Morin et Eric-Emmanuel Schmitt, qui font partie des signataires de cette tribune.

"À lui donc, Salman Rushdie, ce Voltaire des temps modernes, digne héritier de l’illustre Siècle des Lumières, intellectuel de haute volée et de noble tenue, nos pensées les plus chaleureuses, amicales et fraternelle", lancent les auteurs de la tribune, parmis lesquels se trouvent aussi Luc Ferry, Alexandre Jardin ou encore Eric Naulleau.

Menacé depuis 1989

"Son hypothétique crime, aux yeux de ces fanatiques religieux d’un autre âge? S’être rendu coupable, tout à la fois, de 'blasphème' et d’'apostasie'", critiquent les signataires, qui louent le roman Les Versets sataniques.

Pour ce livre, Salman Rushdie est visé depuis 1989 par une fatwa de l'Iran. Actuellement hospitalisé avec des blessures graves, l'écrivain est "sur la voie du rétablissement", a assuré dimanche son agent à des médias américains.

La famille de Salman Rushdie s'est dite ce dimanche "extrêmement soulagée" que l'écrivain britannique ne soit plus sous assistance respiratoire et a assuré que son sens de l'humour restait "intact" malgré la gravité de ses blessures.

"Nous nous tenons donc, fermes et résolus, aux côtés de cet universel symbole de la liberté qu’est, effectivement, Salman Rushdie!" conclut la tribune.

Ariel Guez