Barack Obama, réélu et attendu au tournant

Barack Obama et son vice-Président Joe Biden - -
Un second mandat historique. Le président américain Barack Obama a été réélu à la présidence des Etats-Unis. Un seul démocrate, Bill Clinton, a enchaîné deux mandats pleins à la tête du pays depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Barack Obama, 44ème président, a remporté les Etats-clés de la Virginie, du Colorado et du Nevada contre son concurrent républicain Mitt Romney.
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Avec ces trois Etats déterminants, Barack Obama est assuré d'avoir 303 grands électeurs, soit 33 de plus que le seuil des 270 dont il avait besoin pour rester le locataire de la Maison Blanche. Mitt Romney en a pour le moment remporté 206, n'empochant que la Caroline du Nord parmi les Etats considérés comme disputés.
De grands défis
Un temps le camp démocrate a craint de ne pas remporter la majorité du vote populaire mais de ne s'imposer qu'à la grâce du suffrage universel indirect. Il n'en serait rien même si les résultats définitifs ne sont pas encore connus. La Floride n'ayant pas fini de dépouiller avant la nuit.
Toujours est-il que le second mandat de Barack Obama s'annonce difficile. Loin de l'espoir suscité en 2008, il est cette fois-ci attendu au tournant. Dette, fiscalité, emploi, autant de thèmes essentiels auxquels le tandem Obama-Biden va devoir s'attaquer.
Problème : si les démocrates conservent leur majorité au Sénat, les républicains gardent la main sur la Chambre des représentants. C'est donc le statu quo, synonyme d'impasse politique au Congrès, qui devrait perdurer tandis que des décisions cruciales doivent être prises d'ici la fin de l'année.
"Le meilleur est à venir"
Pour autant, Barack Obama s'est voulu rassurant devant ses partisans en liesse. "Le meilleur est à venir", a-t-il assuré depuis Chicago. Le prochain renouvellement de la Chambre et du tiers du Sénat est prévu dans deux ans.
Néanmoins, si aux Etats-Unis la tâche s'annonce ardue, Barack Obama pourra toujours compter sur le majorité des chefs d'Etat du monde. Ainsi David Cameron a salué - sur twitter - l'élection de "son ami". L'Union européène, elle, par la voix du président du Conseil, Herman Van Rompuy, s'est dite "très heureuse".