Dans son discours à l'ONU, Obama n'évoque ni Israël ni la Palestine

Barack Obama à l'ONU le 29 septembre 2015. - Jewel Samad - AFP
Le discours de Barack Obama à l'ONU était très attendu. Lundi à New York, le président américain a de nouveau réclamé le départ du président syrien Bachar al-Assad, qu'il a qualifié de "tyran". "Les Etats-Unis sont prêts à travailler avec tous les pays, y compris la Russie et l'Iran, pour résoudre le conflit", a-t-il affirmé, en se réclamant du "réalisme" pour lutter contre Daesh.
De Syrie, il a été majoritairement question dans le discours du président américain. Mais pour la première fois depuis son élection en 2009, Barack Obama n'a pas mentionné une seule fois Israël ni la Palestine. "L'année passée, sur le même podium, il avait assuré à la communauté internationale que, quelle que soit la situation au Moyen-Orient, il 'n'abandonnerait jamais le combat pour la paix' entre Israéliens et Palestiniens", rappelle le Jerusalem Post.
La situation à nouveau tendue entre les deux pays
La situation est pourtant à nouveau tendue entre les deux pays. Mercredi, Mahmoud Abbas a accusé Israël devant l'ONU de violer les accords passés entre les deux côtés, et a menacé de ne plus les respecter. Le conflit israélo-palestinien a-t-il disparu des priorités américaines à l'étranger?
En septembre 2014, Barack Obama n'avait évoqué que trois fois l'Iran dans son discours, avant de consacrer quasiment un an à finaliser l'accord sur le nucléaire, rappelle le JPost. "Mais lorsqu'il s'agit du processus de paix israélo-palestinien, les discours du président reflètent la volonté d'action américaine". D'où les inquiétudes après son silence sur les deux pays.
"Maintenant que le processus de paix est gelé, le besoin d'une résolution doit être porté par Netanyahu et Abbas à l'ONU. Mais même si le secrétaire d'Etat John Kerry a prévu de rencontrer Netanyahu pour reprendre le dialogue, Israéliens et Palestiniens n'ont pas été mentionnés une seule fois", ajoute encore le JPost.