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Amérique Latine

Venezuela: un policier tué lors d'affrontements avec des manifestants

Affrontements entre les étudiants de l'opposition et les forces de l'ordre, à Caracas, le 8 mai 2014.

Affrontements entre les étudiants de l'opposition et les forces de l'ordre, à Caracas, le 8 mai 2014. - -

Les affrontements avec les manifestants contre le gouvernement du socialiste Maduro ont dégénéré à Caracas. Un policier est mort, trois autres ont été blessés.

Un policier a été tué par balle jeudi soir à Caracas au cours d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre. Dans la matinée, plusieurs camps de contestataires avaient été démantelés dans la capitale vénézuélienne.

Selon le directeur de la police municipale de Polichacao, Yoryi Carvajal, trois autres policiers ont été blessés, un par balle et deux par des objets contondants. Les autorités vénézuéliennes ont frappé un grand coup jeudi à l'aube contre les étudiants mobilisés contre le gouvernement du président socialiste Nicolas Maduro.

"L'opération a été lancée à 3 heures du matin. (...) Il était évident que ces sites abritaient des groupes violents commettant des actes terroristes: incendier des patrouilles de police, affronter à coups de cocktails Molotov et avec des armes les forces de sécurité", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Miguel Rodriguez Torres au micro de la télévision d'Etat VTV.

"Les étudiants vont poursuivre la lutte"

"243 personnes ont été appréhendées (...) sans violence" et seront entendues afin de déterminer si elles doivent être poursuivies, a ajouté Miguel Rodriguez Torres, ancien responsable des services de renseignement.

"Ils tendent à 3 heures du matin une embuscade à nos compagnons (...) Ils vont devoir préparer des cellules plus grandes, les étudiants vont poursuivre la lutte pour leurs droits", a commenté l'un de leurs leaders, Juan Requesens. Cette opération surprise s'est déroulée à quelques heures de la comparution devant la justice de Leolpoldo Lopez, dirigeant du parti de droite Voluntad Popular, détenu depuis mi-février sous l'accusation d'incitation à la violence, dont l'audience a finalement été reportée sine die.

Depuis début février, le Venezuela est le théâtre d'un mouvement de protestation étudiant relayé par l'opposition critiquant la politique du président socialiste Nicolas Maduro, héritier d'Hugo Chavez, mort en mars 2013.

A. D. avec AFP