Saint-Domingue: début du procès des pilotes français "d'Air cocaïne"

Pascal Fauret et Bruno Odos sont accusés de trafic de drogue après la découverte en mars 2013 de 700 kilos de cocaïne dans les soutes de l'avion qu'ils s'apprêtaient à piloter. Leur procès avait été reporté sept fois.

Le 20 mars 2013, ils s'apprêtaient à s'envoler de l'aéroport de Punta Cana aux commandes d'un avion privé. Mais à bord de celui-ci, l'agence anti-drogue dominicaine avait saisi 700 kilos de cocaïne. Depuis, Pascal Fauret et Bruno Odos, accusés de trafic de drogue, sont emprisonnés en République dominicaine à titre préventif. Après de multiples reports, le procès des deux pilotes français devrait se tenir ce vendredi, indique Le Dauphiné Libéré.

Pascal Fauret et Bruno Odos nient toute implication dans un trafic de drogue. A quelques heures du jugement de cette affaire, surnommée "Air cocaïne", Nathalie Odos, l'épouse de Bruno, a confié son inquiétude au Dauphiné Libéré: selon elle, l'affaire est "tellement absurde et la détention de [son] mari et de son collègue si arbitraire que l’on ne peut absolument pas prévoir ce qui peut se passer".

Un procès renvoyé sept fois

Les deux hommes, soutenus par le principal syndicat des pilotes de ligne français, affirment qu'ils n'ont jamais eu connaissance du contenu des bagages embarqués dans leur avion, comme "le détermine la réglementation internationale", explique le Dauphiné Libéré.

Le procès de Pascal Fauret et Bruno Odos avait été renvoyé sept fois, ce qui avait notamment attiré en mars l'attention de Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, qui avait jugé la situation "très choquante" et exigé une audience dans un rapide délai. Le procès devrait donc finalement débuter ce vendredi et les proches des pilotes craignent son issue.

La femme de Pascal Fauret ne cache pas son inquiétude: "Soit la justice décide de les libérer en les astreignant à résidence sur le territoire dominicain, soit il y aura non-lieu avec retour en France, soit ils repartent en prison. Et cela, ce serait une véritable catastrophe car ils sont complètement à bout."

M. K. et Benjamin Dubois (vidéo)