Zika: l'Eglise brésilienne rejette l'avortement pour les cas de microcéphalie

L'Eglise catholique brésilienne a rejeté mercredi la possibilité d'autoriser l'avortement en cas de microcéphalie, comme le souhaite l'ONU, estimant qu'il était opportuniste de rouvrir ce débat après l'explosion de cas liés au virus Zika, transmis par un moustique.
"La microcéphalie existe au Brésil depuis des années. Ils en profitent pour revenir sur le sujet de l'avortement", a déclaré l'évêque auxiliaire Leonardo Ulrich Steiner, secrétaire général de la Conférence nationale des évêques du Brésil (CNBB) au quotidien Estado de Sao Paulo. "L'avortement favorise l'eugénisme, une pratique pour sélectionner les personnes parfaites", a-t-il souligné. La loi brésilienne ne permet d'avorter qu'en cas de viol ou quand la vie de la mère est mise en danger et, depuis 2012, dans le cas de foetus acéphales (sans cerveau).
La semaine dernière, l'ONU a exhorté les pays touchés par le Zika, soupçonné d'entraîner une malformation congénitale, la microcéphalie (réduction du périmètre crânien, néfaste au développement intellectuel), à autoriser l'accès des femmes à la contraception et à l'avortement, une question sensible en Amérique latine, région la plus touchée par l'épidémie.