Brésil: une panne de métro provoque le chaos avant l'ouverture des JMJ

400.000 pèlerons selon la police se sont réunis mardi sur la plage de Copacabana, pour assister à la messe d'ouverture des JMJ de Rio. - -
Un premier couac a marqué les JMJ de Rio, peu avant leur ouverture, mardi. Le métro est tombé en panne en raison d'un problème électrique peu avant la messe d'ouverture.
Quelque 400.000 jeunes, selon la police, venus du monde entier pour se joindre au "Woodstock catholique", se sont massées sur la fameuse plage de Copacabana, pour assister à la messe d'ouverture des JMJ, sous une bruine froide.
Le pape François se reposait mardi sur les hauteurs de la ville au milieu de la forêt tropicale.
Passagers furieux
Pour beaucoup de pèlerins, la fête a été perturbée par une panne du métro reliant le centre de la "Ville Merveilleuse" à Copacabana qui a duré plus de deux heures en raison d'un problème électrique. "Des passagers ont dû être évacuées des trains entre les stations", a indiqué une porte-parole de Métro Rio.
Dans le centre, des dizaines de jeunes catholiques ont tenté désespérément de prendre des taxis ou des autobus, tous bondés. "Nous allons y aller à pied. Il n'y a pas d'autre solution, a déclaré Henry Lobo, un vénézuélien de 29 ans.
Un groupe de passagers furieux a tenté d'envahir la station de métro de Botafogo, mais la police les en a empêchés, selon la radio CBN.
Gardes du corps nerveux
L'arrivée du pape avait déjà été marquée lundi par un problème de sécurité, à son entrée en voiture dans le centre de Rio.
Le pape, l'une des personnalités les plus protégées au monde avec le président des États-Unis, était apparu très vulnérable quand une foule amicale mais galvanisée avait bloqué l'avancée de son véhicule en l'encerclant.
Les autorités ont admis mardi des erreurs de communication entre les différents services chargés de la sécurité. Un responsable de la mairie de Rio a indiqué que le chauffeur du véhicule s'était trompé sur le parcours.
Le souverain pontife avait l'air ravi, mais son secrétaire était "effrayé", a plaisanté le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi. Le pape avait même baissé la vitre de son véhicule et les fidèles lui serraient la main et lui jetaient des présents. Ses gardes du corps étaient visiblement nerveux.
"Il ne faut pas dramatiser. Tout s'est bien passé et personne n'a voulu faire du mal au pape", a commenté Monseigneur Lombardi. "Cela a été une première expérience. Nous avons vu l'enthousiasme des gens, c'est quelque chose de nouveau, peut-être une leçon pour les prochains jours (...) Nous devons trouver la façon correcte", a-t-il toutefois reconnu.
Violents affrontements
Dans la soirée de lundi, une manifestation contre le coût des JMJ avait ensuite dégénéré en violents affrontements avec les forces de l'ordre, se soldant par des arrestations et des blessés.
Ces incidents se sont inscrits dans la droite ligne de ceux qui ont émaillé en juin la fronde sociale historique de la jeunesse brésilienne contre l'indigence des services publics et la corruption, en pleine coupe des Confédérations de football.
D'autres manifestations sont annoncées dans les prochains jours, notamment vendredi près de la plage de Copacabana, en marge du Chemin de Croix auquel assistera le pape.