Brésil: huit morts après l'effondrement d'un pont, le risque de pollution du fleuve attenant limité

Le pont Juscelino Kubitschek de Oliveira qui s'est effondré le 22 décembre sur la rivière Tocantins à Aguiarnopolis, dans l'État de Tocantins, au Brésil, le 24 décembre 2024. - Handout / Brazil’s Ministry of Transports / AFP
Un pont s'est effondré dans le nord du Brésil dimanche 22 décembre. Selon le dernier bilan des autorités donné ce jeudi 26 décembre, huit personnes sont mortes et neuf sont portées disparues. Les autorités ont cependant apporté des nouvelles rassurantes quant aux risques de pollution du fleuve attenant.
Un porte-parole des pompiers a indiqué que les citernes de camions contenant de l'acide sulfurique étaient "intactes" après leur chute dans le fleuve Tocantins.
Au moment de la catastrophe, dimanche, huit véhicules étaient en train de traverser le pont Juscelino Kubitschek de Oliveira, principale voie de connexion entre les États du Maranhao (nord-est) et de Tocantins (nord). Le pont, construit dans les années 60, mesurait environ 500 mètres de long.
Les recherches continuent
Parmi les véhicules ayant chuté dans le fleuve, trois poids lourds "transportaient 22.000 litres de pesticides et 76 tonnes d'acide sulfurique, un produit chimique corrosif", selon l'Agence nationale des eaux (ANA). "Les citernes sont intactes, nous sommes à présent en train d'élaborer des stratégies pour retirer ces matériaux", a expliqué le porte-parole des pompiers du Tocantins.
La priorité demeure la recherche des personnes portées disparues, qui a lieu depuis mercredi avec des plongeurs. Cela n'était pas possible dans un premier temps, tant que le risque d'une forte exposition à l'acide sulfurique n'était pas écarté. Deux corps ont été remontés à la surface mercredi, et deux autres localisés jeudi dans la matinée, à l'intérieur de l'habitacle d'une camionnette qui a coulé dans le fleuve.
"L'accès à ces corps est compliqué, ce sera difficile de les récupérer, mais nous analysons les images pour trouver un moyen", a expliqué le lieutenant-colonel Rafael Menezes, un des plongeurs, dans une vidéo envoyée à l'AFP par les pompiers.
Caco Graça, superviseur du Secrétariat à l'Environnement de l'État du Maranhao, a affirmé jeudi dans un entretien à TV Globo que "le risque de pollution et d'impact pour l'environnement" était "faible".
"Le pire scénario aurait été que le chargement (d'acide sulfurique) se répande (dans le fleuve) durant la chute. Mais cela n'a pas eu lieu. Les citernes sont intactes", a-t-il assuré, précisant que les analyses de l'acidité de l'eau étaient "stables" et "sous contrôle".
Les causes de cette catastrophe sont encore inconnues. Les premiers éléments dont dispose le Département national des infrastructures de transport montrent que la poutre centrale du pont s'est effondrée.