Tunisie : un haut responsable de l'opposition assassiné par balles

L'opposant et défenseur des libertés individuelles avait exprimé sa solidarité avec les habitants de Sidi Bouzid. - -
Le chef du parti des Patriotes démocrates, mouvement d'opposition tunisien, Chokri Belaïd, a été assassiné par balles mercredi matin à Tunis.
La présidence tunisienne a immédiatement annoncé que le président Moncef Marzouki avait annulé sa participation au sommet de l'Organisation de la coopération islamique au Caire pour rentrer d'urgence à Tunis.
Son frère accuse Ennahda
De son côté, le frère de Chokri Belaïd a immédiatement accusé le parti islamiste Ennahda, qui dirige le gouvernement tunisien, d'être responsable du meurtre.
"J'emmerde tout le mouvement Ennahda et j'accuse (son chef) Rached Ghannouchi d'avoir fait assassiner mon frère", a-t-il déclaré, sans plus d'explication.
"Un acte de terrorisme" contre la Tunisie
Le Premier ministre tunisien Hamadi Jebali, du parti Ennahda, s'est défendu de cette accusation et a dénoncé un "acte de terrorisme" contre toute la Tunisie.
"C'est un acte criminel, un acte de terrorisme pas seulement contre Belaïd mais contre toute la Tunisie", a-t-il dit à la radio tunisienne Mosaïque FM, promettant de tout faire pour que le tueur soit arrêté rapidement.
Par ailleurs, un rassemblement est prévu mercredi devant l'ambassade française de Tunisie pour dénoncer l'assassinat de Chokri Belaïd.
#Rassemblement devant l'ambassade de Tunisie 25 rue Barbet de Jouy 75007 Paris suite à l'assassinat de #ChokriBelaid et contre la violence
— حا