BFMTV
Tunisie

Attentat de Tunis: des rescapés racontent l'attaque

Marilyne, rescapée française de l'attaque meurtrière du musée Bardo à Tunis le mercredi 18 mars

Marilyne, rescapée française de l'attaque meurtrière du musée Bardo à Tunis le mercredi 18 mars - BFMTV

Marilyne et Yvon, deux Français présents au moment de l'attentat au musée du Bardo, mercredi à Tunis, témoignent et reviennent sur le drame qui a fait 20 morts.

"On a entendu de l'agitation dehors. Par la fenêtre on a vu des gardes qui s'agitaient avec des armes. Ça criait dans la rue, on a entendu des tirs, on ne savait pas ce qu'il se passait", témoigne Marilyne, rescapée de l'attaque meurtrière qui a eu lieu mercredi au musée du Bardo dans la capitale tunisienne.

L'attentat a été perpétré par deux hommes armés qui ont tué au moins vingt personnes dont dix-sept touristes étrangers, et parmi eux deux Français.

Des tirs dans tous les sens

Cette femme saine et sauve, qui témoigne au micro de BFMTV et RMC depuis son lit l'hôpital, a tout vu: "J'ai vu le terroriste arriver dans le couloir, on était en de regarder les mosaïques", détaille-t-elle.

"J’ai vu un homme tout en noir, on voyait juste les yeux. Il avait le look des terroristes d’Al-Qaïda. Il était avec son arme, il tirait dans tous les sens, sur tout et n’importe quoi... plein de gens sont tombés par terre, ça criait, courait dans tous les sens", poursuit Marilyne calmement. Comment a-t-elle pu survivre à l'horreur alors que les tirs fusaient? 

"Il y a eu plusieurs détonations, on était obligé de faire les morts à chaque fois, je me suis badigeonnée de sang pour éviter que l'on me prenne pour quelqu'un de vivant"

La Française explique n'avoir pas cédé à la panique. "J'avais l'impression de vivre un film en direct", avoue-t-elle.

De son côté Yvon, un touriste français également présent lors de l'attentat, livre le même récit, le même "mouvement de foule", et la difficulté à se cacher dans ce musée.

"Les gens n'ont pas le temps de crier ni rien. Ils veulent se cacher, ils cherchent à se cacher", analyse-t-il. "Dans ce musée-là, il n'y a pas de quoi se cacher. On n'est pas dans un immeuble normal où il y a des murs".

M.G.