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Mobilisation du collectif GenZ 212 au Maroc: nouvelles manifestations dans les rues pour le neuvième jour consécutif

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Dans les rues de Casablanca, jusqu’à la capitale marocaine Rabat, des centaines de jeunes ont de nouveau manifesté ce dimanche 5 octobre. Ils réclament des réformes urgentes dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Ils appellent aussi au départ du chef de gouvernement.

Des centaines de jeunes sont descendus dans les rues dimanche 5 octobre dans plusieurs villes du Maroc pour réclamer "la fin de la corruption" et le "départ" du chef du gouvernement Aziz Akhannouch, au neuvième jour de mobilisation du collectif GenZ 212.

À Casablanca (ouest), la foule s'est massée dans le quartier populaire d'El Fida, où ont fusé des slogans tels que "Akhannouch va-t'en, le gouvernement ne t'appartient pas" ou encore "le peuple veut la fin de la corruption", selon des lives de la presse locale. Des slogans similaires ont été clamés à Tétouan (nord), où des centaines de manifestants se sont rassemblés, d'après les mêmes sources.

"Il faut commencer quelque part"

À Rabat, la mobilisation était moins importante: une centaine de personnes se sont rassemblées devant le Parlement, scandant "Vive le peuple", "le gouvernement est corrompu" ou encore "stop à la corruption".

Depuis le 27 septembre, des manifestations exigeant des réformes dans les secteurs publics de la santé et l'éducation sont organisées tous les soirs à l'appel du collectif GenZ 212, récemment apparu sur les réseaux sociaux et dont les fondateurs sont inconnus. Fort de plus de 185.000 membres sur Discord, il se présente comme un groupe de "jeunes libres", sans affiliation politique.

La mobilisation a pris racine à la mi-septembre, après la mort, à l'hôpital public d'Agadir (sud), de huit femmes enceintes admises pour des césariennes.

"Il est primordial de reformer les secteurs de la santé et l'éducation. Nous sommes conscients que cela va prendre du temps mais il faut commencer quelque part", a confié dimanche à l'AFP Imran, 20 ans, en marge de la manifestation dans la capitale.

Trois manifestants tués à Lqliaâ

Si GenZ 212 insiste sur le caractère pacifique de ses rassemblements, des violences ont éclaté mercredi soir dans plusieurs petites localités.

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Trois personnes ont été tuées par des gendarmes "en légitime défense" alors qu'elles tentaient "de prendre d'assaut" une brigade de gendarmerie dans le village de Lqliaâ, près d'Agadir, pour s'emparer d'armes et de munitions, selon les autorités. 

Le lendemain, le chef du gouvernement a exprimé la volonté de l'exécutif de "répondre aux revendications sociales" des jeunes et "sa disposition à dialoguer".

A.Si. avec AFP