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Mali : les jihadistes secoués mais pas vaincus

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Les groupes armés maliens ont continué leur progression au lendemain de bombardements intenses des forces française à Gao, dans le nord du Mali. Le point sur cette quatrième journée de l'opération "Serval".

Les jihadistes ont continué à progresser dans le centre du Mali, lundi, tandis que l’aviation française a lancé un nouveau raid à Douentza. Une guerre "contre le terrorisme au Mali", selon le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, placée sous le signe de la menace islamiste.

En réaction à l'engagement des troupes françaises dans les combats, les rebelles ont en effet annoncé leur volonté de frapper la France "au cœur". Bilan de cette quatrième journée de l'opération "Serval".

La progression islamiste

Les jihadistes ont repris l'offensive, au lendemain de bombardements intenses des forces françaises tuant plus de soixante jihadistes dans la ville de Gao. Ils se sont emparés lundi de la localité de Diabali, à 400 km au nord de Bamako, près de la Mauritanie.

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L’armée française a, quant à elle, visé le quartier général du Mouvement pour lunicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) à Douentza, située à 800 km du nord de Bamako. Mais, les combattants islamistes avaient déjà fui la ville. BFM Business a fait le calcul d’une opération au coût exorbitant.

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Les objectifs de la France

Lors d’un point de presse lundi soir, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius est revenu sur les objectifs de la France. Cette opération vise à éviter l’effondrement du Mali, à stopper l’offensive des groupes armés vers le sud, condition "sine qua non de son retour à l’intégrité territoriale" et la mise en œuvre des résolutions internationales.

Notre spécialiste en géopolitique, Harold Hyman, détaille les forces en présence de l'opération "Serval".

Soutien international

Laurent Fabius a également fait part du soutien "quasi unanime" de la communauté internationale. Une mobilisation "essentielle car la France n’a pas l’intention de rester seule aux côtés du Mali".

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L’Algérie, à l’origine en désaccord avec cette intervention, a changé son fusil d’épaule. Après avoir décidé de laisser les avions survoler son territoire, elle a fermé ses frontières avec le Mali dans la soirée. Plus tôt dans la journée, la presse algérienne s’était érigée contre l’attitude "coloniale" de la France.

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Entretien avec le ministre des Affaires étrangères malien

Le chef de la diplomatie s’est entretenu avec son homologue malien Tiéman Hubert Coulibaly dans la journée. Ce dernier lui a transmis une lettre du président Dioncounda Traore à l’attention de François Hollande dans laquelle, au nom du peuple malien, il remercie le peuple français. Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian le rencontrera à son tour mardi.

Hommage au soldat tué

Une cérémonie d'hommage national au lieutenant Damien Boiteux est prévue mardi après-midi aux Invalides. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, présidera l'événement qui se déroulera mardi à 16h30.

La dépouille du pilote français de 41 ans devait arriver lundi soir à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle sur un vol de l'armée de l'air.

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Laure Beaudonnet avec AFP