BFMTV
Mali

Crash d'avion au Mali: la 2e boîte noire retrouvée, deuil national en France lundi

Un débris de l'avion d'Air Algérie qui s'est écrasé dans la zone de Gossi, à environ 100 km de Gao (nord-est du Mali)

Un débris de l'avion d'Air Algérie qui s'est écrasé dans la zone de Gossi, à environ 100 km de Gao (nord-est du Mali) - -

Des experts de l'ONU ont retrouvé la deuxième boîte noire samedi sur le site du crash, où sont attendus dans la journée les enquêteurs. De son côté, François Hollande a reçu des familles de victimes françaises au Quai d'Orsay. "Tous les corps seront ramenés en France", a-t-il assuré.

Au lendemain de la découverte de la première boîte noire de l'avion d'Air Algérie qui s'est écrasé dans le nord du Mali, des experts de l'ONU ont retrouvé la deuxième samedi sur le site du crash, où sont attendus des enquêteurs, notamment français, pour un travail qui s'annonce délicat.

"Tous les corps seront ramenés en France", a par ailleurs assuré François Hollande, après avoir réçu au Quai d'Orsay à Paris des familles françaises endeuillées dans la catastrophe. Pour rappel, 54 Français ont perdu la vie dans le crash du vol AH5017. A ce titre, un deuil national a été décrété en France, où les drapeaux seront en berne de lundi à mercredi. Le résumé de la journée.

> Des familles de victimes reçues au Quai d'Orsay

Arrivés discrètement en milieu d'après-midi, les proches des victimes françaises se sont entretenues avec le président Hollande et des membres du gouvernement, dont les ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian.

A l'issue de cette rencontre, le président de la République a annoncé que "tous les corps de tous les passagers du vol" qui s'est écrasé jeudi au Mali "seront ramenés en France" après un "travail de regroupement et d'identification". "J'ai décidé de faire en sorte que les équipes qui sont sur place puissent, le temps nécessaire, faire le travail de regroupement des corps et d'identification et, lorsque ce sera possible, tous les corps seront ramenés en France. Je dis bien tous les corps de tous les passagers de ce vol." Une récupération qui s'annonce très compliquée.

Le chef de l'Etat a précisé ensuite que "les familles qui le voudront" seraient accompagnées, "le moment venu", "sur le site" du crash de l'avion Air Algérie au Mali. Par ailleurs, sur les lieux du drame, "il y aura une stèle qui sera érigée pour que nul n'oublie que, dans cet endroit, sur ce site, ont disparu 118 personnes".

> La 2e boîte noire retrouvée

Le dispositif d'enregistrement des données du vol AH5017 d'Air Algérie a été récupérée par les experts de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) déployés dans la zone de Gossi, à environ 100 km de Gao (nord-est du Mali) où l'avion s'est écrasé jeudi.

"C'est un développement positif, qui aidera énormément" les enquêtes sur le crash, a estimé la porte-parole de la Minusma, Radhia Achouri.

Selon elle, la seconde boîte noire doit être acheminé vers Gao, où est basé "le centre de gestion tactique des opérations", associant la France à travers son opération militaire dans le pays, le Mali et la Minusma.

La première boîte avait été récupérée et acheminée vendredi vers Gao par des militaires français, selon Paris.

> Des enquêteurs attendus

Vingt gendarmes et policiers français, de même qu'une équipe du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) français, sont attendus sur place dans la journée de samedi. Ils devront notamment s'atteler à l'identification des victimes.

> La piste du mauvais temps

Aucune explication n'était pour l'heure disponible sur la cause du crash, même si plusieurs spécialistes estiment que le mauvais temps n'y est sans doute pas étranger.

"La zone où est survenue l'accident était le théâtre de formations orageuses potentiellement dangereuses pour un avion", a indiqué dans un communiqué l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), ayant son siège à Dakar. Cette agence, qui regroupe 17 pays africains et la France, gère un espace aérien de 16,5 millions de km2.

Mais les proches des victimes comme les experts espèrent trouver des réponses grâce aux boîtes noires, qui enregistrent toutes les données d'un vol, y compris les conversations dans le cockpit. Ces dispositifs révèlent des informations cruciales et des axes d'enquêtes pour déterminer les causes d'un accident aérien.

M.G. & Jé. M. avec AFP