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Kenya: l'opposition dénonce l’interdiction de manifester

Les forces de l'ordre font face à des manifestants à Kisumu, ville acquise à l'opposition, le 6 juin 2016.

Les forces de l'ordre font face à des manifestants à Kisumu, ville acquise à l'opposition, le 6 juin 2016. - AFP

L'opposition kényane a qualifié ce mercredi d'"état d'urgence" l'interdiction par le gouvernement de toute "manifestation non autorisée".

Depuis le 25 avril, l'opposition et des organisations de la société civile ont déjà organisé plusieurs manifestations à travers le Kenya contre la commission électorale (IEBC), qu'elles jugent favorable au camp du président Uhuru Kenyatta en vue des élections d'août 2017. Après des affrontements meurtriers entre policiers et manifestants dans l'ouest du pays, le gouvernement a décidé d’interdire toute "manifestation non autorisée".

"Eviter la destruction"

Lundi, deux personnes ont été tuées par balle à Kisumu, ville acquise à l'opposition, lorsque la police a dispersé l'une de ces manifestations. Le 23 mai, trois manifestants avaient été tués dans l'ouest: deux avaient été abattus par les forces anti-émeute à Siaya, le troisième étant décédé après avoir chuté en fuyant les gaz lacrymogènes à Kisumu. "Afin d'éviter d'autres violences, la destruction de propriétés et la perte de vies, le gouvernement interdit à partir d'aujourd'hui toute manifestation non autorisée dans le pays", a annoncé mardi le ministre de l'Intérieur, Joseph Nkaissery, évoquant les manifestations de l'opposition.

A.M avec AFP