Génocide rwandais: prison à vie requise contre deux anciens bourgmestres

- - L'hélicoptère militaire ayant servi aux huit militaires, posé à l'aéroport d'Alexandroupolis - Sakis Mitrolidis - AFP
A l'issue de deux mois d'un procès "pour l'histoire" devant la cour d'assises de Paris, Philippe Courroye a désigné Octavien Ngenzi, 58 ans, et Tito Barahira, 65 ans, comme des rouages essentiels du génocide rwandais dans leur commune de Kabarondo, qualifiant le premier de "dirigeant" et le second d'"officiant de la machette".
"Bourreaux et valets des planificateurs du génocide"
Les deux hommes, qui nient toute participation au génocide, ont écouté, impassibles, les accusations: un Ngenzi "Judas" qui n'a non seulement "rien entrepris pour empêcher les massacres" mais les a "supervisés". Un Barahira "actif", qui "donne des instructions" et se mêle aux tueurs, la lance à la main. "A la fois les bourreaux et les valets des planificateurs du génocide", deux hommes qui "ont manqué leur rendez-vous avec l'humanité, avec le pardon" en niant jusqu'au bout, pour l'accusation. Philippe Courroye a rappelé que ces hommes, arrêtés en France, étaient jugés en vertu de la compétence universelle des juridictions françaises concernant le crime contre l'humanité et de génocide. Ils encourent la prison à vie, peine qui peut être assortie d'une période de sûreté de 22 ans.