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Afrique

Ex-otages: ce qu'on sait de leur captivité

L'ex otage Daniel Larribe, à son arrivée mercredi sur le tarmac de Villacoublay.

L'ex otage Daniel Larribe, à son arrivée mercredi sur le tarmac de Villacoublay. - -

Avant de pouvoir rentrer chez eux, les quatre ex-otages doivent être "débriefés" ce jeudi par les services de renseignement sur leur quotidien en détention. Depuis leur retour, ils y ont déjà fait quelques allusions.

Les quatre ex-otages d'Arlit doivent être débriefés ce jeudi par les services de renseignement sur leur quotidien en captivité. Restés trois ans coupés du monde et de leur vie antérieure, ils ont réussi à capter des signaux de l'extérieur. Dans une tentative d'évasion, deux d'entre eux ont même réussi à échapper pendant deux jours à la surveillance de leurs ravisseurs.

C'est le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian qui, le premier, a obtenu d'eux des confidences. Dans l'avion qui les ramenait en France, Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret "se sont mis à parler l'un après l'autre, un peu dans le désordre, de tout ce qu'ils avaient vécu", a indiqué le ministre mercredi soir sur France 2. "De la manière dont ils essayaient de se repérer, de leurs conditions de logement, de la nourriture, de leurs tentatives d'évasion".

Début janvier, deux d'entre eux, Daniel Larribe et Thierry Dol, avaient ainsi pu échapper pendant 48 heures à leurs geôliers. Ils se trouvaient alors au nord du Mali, quelques jours seulement avant l'opération Serval lancée par l'armée française dans cette région. Cette intervention, les ex-otages ont raconté l'avoir vécue de très près: ils entendaient alors les drones et les hélicoptères survoler la zone où ils se trouvaient.

"Ça m'a réconforté d'entendre ta voix"

Par Radio France International (RFI), deux d'entre eux sont également parvenus à obtenir des informations de l'extérieur. Ils ont même pu entendre la mobilisation de leurs proches pour leur libération.

C'est le cas du plus jeune des otages, Pierre Legrand, qui a entendu son grand-père. "La grande joie que j'ai eue, relate ce dernier, René Robert, "c'est d'apprendre qu'il m'avait entendu depuis l'Adrar des Ifoghas. Il m'a dit: 'je t'ai entendu, et ça m'a réconforté d'entendre ta voix'".

M. T.