Vol Paris-Le Caire: le dispositif de prise en charge des familles des victimes

Parmi les 66 passagers de l'Airbus A320 qui s'est abîmé en mer Egée dans la nuit de mercredi à jeudi, on compte 15 Français. Un dispositif de prise en charge des proches de ces victimes a été mis en place. Certains d'entre eux se trouvaient jeudi après-midi dans un avion pour se rendre au Caire.

Un Airbus A320 effectuant la liaison entre Paris et Le Caire s'est abîmé en mer Egée dans la nuit de mercredi à jeudi. Selon François Hollande, "aucune hypothèse n'est écartée, aucune n'est privilégiée". Parmi les 66 passagers qui étaient à bord, 15 Français. Un dispositif de prise en charge des familles de ces victimes a aussitôt été mis en place en France.

Une cellule de crise au Quai d'Orsay

Une cellule de crise a été ouverte au Quai d'Orsay à la demande du ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault. "Les équipes du ministère et de notre ambassade au Caire sont pleinement mobilisées pour obtenir des informations sur cette disparition. Je partage l'angoisse des familles des passagers", a déclaré le chef de la diplomatie française.

Une seconde salle de crise à Roissy

Une deuxième salle de crise a été ouverte à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, d'où est parti le vol EgyptAir reliant le Caire. "La salle de crise de Roissy est activée avec l'ensemble des services de l'Etat et Aéroports de Paris. On a reçu les représentants de la compagnie EgyptAir et de l'ambassade d'Egypte", a précisé Philippe Riffaut, le préfet délégué aux aéroports. 

Une cellule de crise en Egypte

Une autre cellule de crise a été ouverte en Egypte à l'ambassade de France au Caire.

• Un numéro d'urgence

La cellule de crise du ministère français des Affaires étrangères a mis en place un numéro d'urgence : 01 43 17 55 95.

Un centre d'accueil

Une cellule psychologique à destination des proches des victimes a été ouverte à l'hôtel Mercure de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Une cinquantaine de personnes, dont des enfants, s'y sont rendues au cours de la matinée, escortées par des policiers. Des médecins et des psychologues les y attendaient. Un établissement haut de gamme à proximité des pistes, dont l'accès était strictement contrôlé. Un prêtre copte, importante minorité chrétienne d'Egypte, s'est également présenté à l'hôtel en début d'après-midi pour offrir son soutien. 

• "Nous avons un centre d'accueil pour toutes les familles à l'hôtel Mercure de l'aéroport", a déclaré le directeur général d'Egyptair en France, Amr Sami. "Toutes les familles sont les bienvenues pour recevoir de l'aide", a-t-il ajouté, s'exprimant dans la matinée devant le comptoir de la compagnie.
  

Le ministre Jean-Marc Ayrault, en charge des Affaires étrangères, le secrétaire d'État chargé des Transports, Alain Vidalies, et la secrétaire d'Etat chargée de l'Aide aux victimes, Juliette Méadel, leur ont rendu visite.

"Le suivi des victimes est assuré. Chaque proche de victime a pu être répertorié rapidement grâce à ce lieu d'accueil mis en oeuvre tout de suite par la compagnie et ADP", a-t-elle déclaré.

Dans l'après-midi, Philippe Galli, le préfet de Seine-Saint-Denis, a annoncé que les proches des victimes allaient quitter cette cellule psychologique, sous escorte policière. La grande majorité d'entre eux sont rentrés chez eux, mais certains sont encore à l'hôtel. Le dispositif d'urgence médico-psychologique doit être maintenu jusqu'à ce soir 21h et devrait reprendre demain matin.

Deux avions mis à disposition

EgyptAir a affrété un avion à la disposition des proches souhaitant se rendre au Caire. L'appareil devait décoller jeudi à 15h45. D'après nos informations, "une petite dizaine" de proches de victimes sont à bord. L'avion doit arriver au Caire vers 20h05, mais il pourrait avoir du retard, prévient la compagnie. Un second avion doit décoller aux alentours de 22h.

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Céline Hussonnois Alaya