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Egypte: les pro-Morsi manifestent malgré les avertissements

Des partisans de Mohamed Morsi au Caire en juillet dernier

Des partisans de Mohamed Morsi au Caire en juillet dernier - -

Les partisans de Mohamed Morsi ont manifesté à nouveau lundi malgré les menaces du pouvoir. La justice égyptienne a quant à elle prolongé la détention du président déchu de quinze jours.

Les menaces du pouvoir n’ont pas entamé leur détermination. Les partisans du président déchu Mohamed Morsi ont manifesté lundi 12 août en Egypte, conformément à ce qu’ils avaient annoncé la veille. Il s’agit d’une nouvelle démonstration de force après l’expiration d’un ultimatum de la police menaçant de les disperser. La justice a pour sa part décidé de prolonger de quinze jours la détention de l'ancien président égyptien, ce qui risque de créer davantage de tensions.

La police va encercler les sit-in

Dimanche soir, au moment où s'achevaient les quatre jours décrétés fériés à l'occasion de l'Aïd el-Fitr, la fête de fin du ramadan, des milliers d'islamistes étaient barricadés depuis plus d'un mois avec femmes et enfants sur deux places du Caire. La communauté internationale, qui a récemment tenté en vain une médiation, redoute une nouvelle effusion de sang en cas d'intervention des forces de l'ordre.

Les policiers vont d'abord encercler les sit-in des places Rabaa al-Adawiya et Nahda avant de les disperser en "plusieurs jours" et après "plusieurs sommations", ont assuré des hauts responsables de la police et du ministère de l'Intérieur, sans préciser quand débutera l'opération. "La décision n'est pas encore prise", a assuré dimanche soir un général.

Une fois le siège entamé, la police attendra "deux ou trois jours avant de se mettre en mouvement pour disperser les manifestants", selon l'une de ces sources.

"Vaincre ou mourir"

En réponse aux menaces gouvernementales, Farid Ismaïl, haut responsable des Frères musulmans, la confrérie de Morsi, a assuré que "le peuple égyptien poursuivrait sa révolution" pour exiger le retour du premier président élu démocratiquement du pays.

S'adressant aux "dirigeants du coup d'Etat" lors d'une conférence de presse sur la place Rabaa dans la nuit, il a appelé les Egyptiens à occuper "toutes les places" du pays.

Après que le gouvernement installé par l'armée a récemment annoncé que la trêve observée durant le ramadan avait pris fin, plusieurs manifestants ont assuré être déterminés à "vaincre ou mourir", se disant prêts au "martyre".

Depuis la destitution de Mohamed Morsi après des manifestations monstres réclamant son départ, le gouvernement intérimaire a promis des élections pour début 2014 et assuré à plusieurs reprises que les Frères musulmans pourraient participer à la transition.

M.G. et M.K. avec AFP