Ebola: un prêtre espagnol décède, déjà plus de 1.000 morts

Un membre de Médecins Sans Frontières dans une zone de confinement de l'hôpital de Donka, à Conakry, en Guinée, le 23 juillet 2014. - -
La fièvre hémorragique Ebola qui sévit en Afrique de l'Ouest a franchi la barre des 1.000 morts, avec 1.013 décès et 1.848 cas dénombrés, selon le dernier bilan de l'OMS. 52 nouveaux décès ont été enregistrés entre le 7 et le 9 août et 69 nouveaux cas recensés, précisent les chiffres de l'Organisation mondiale de la santé actualisés lundi soir.
Il y a eu 11 nouveaux cas et 6 décès en Guinée, 45 nouveaux cas et 29 décès au Liberia, pas de nouveaux cas ou de décès au Nigeria et 13 nouveaux cas avec 17 décès au Sierra Leone. Le bilan de cette épidémie a ainsi franchi le cap des 1.000 décès durant le weekend.
Un premier mort en Europe
En Europe, le virus a fait un premier mort. Un missionnaire espagnol atteint du virus Ebola et rapatrié jeudi dernier à Madrid en provenance du Liberia, est décédé mardi, a annoncé une porte-parole de l'hôpital où il était soigné. Le prête catholique Miguel Pajares, âgé de 75 ans, "est mort à 09h28", a affirmé à l'AFP une porte-parole de l'hôpital La Paz-Carlos III. Il était le premier malade atteint du virus hémorragique a être rapatrié en Europe.
Le missionnaire avait contracté le virus au Liberia où il travaillait dans l'hôpital Saint-Joseph de Monrovia dépendant de l'ordre religieux de Saint-Jean de Dieu. Le missionnaire avait été rapatrié dans un avion militaire médicalisé, dans une capsule de plastique spéciale, en compagnie d'une religieuse pour laquelle les examens médicaux n'ont pour l'heure par révélé la présence du virus.
Un sérum expérimental envoyé au Liberia
Par ailleurs, le comité d'éthique de l'OMS, qui s'est réuni mardi matin, a donné son feu vert à l'utilisation de médicaments non homologués dans la lutte contre la fièvre hémorragique Ebola.
Avant même l'annonce de l'approbation de l'OMS, les Etats-Unis avaient promis l'envoi au Liberia, l'un des pays les plus touchés par l'épidémie, d'un sérum expérimental, disponible en très faibles quantités. "La Maison Blanche et l'Agence américaine des médicaments (FDA) ont approuvé la demande du Liberia" de mise à disposition "de doses d'échantillons du sérum expérimental pour traiter les médecins libériens actuellement infectés", a affirmé la présidence libérienne dans la nuit de lundi à mardi.
Le "patient zéro" découvert?
Les scientifiques, qui cherchent à comprendre d'où est partie l'épidémie, auraient par ailleurs identifié le "patient zéro", ou le premier humain à avoir contracté le virus, rapporte le New York Times.
Selon le rapport publié par une équipe de chercheurs dans la revue médicale américaine The New England Journal of Medecine, il s'agirait d'un enfant de deux ans originaire de Guédéckou, au sud-est de la Guinée, tout près de la frontière du Liberia et de la Sierra Leone.