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Crash Egyptair: les mémoires des boîtes noires sont arrivées en France

Le vol d'Egyptair s'était abîmé en mer Méditerranée le 19 mai.

Le vol d'Egyptair s'était abîmé en mer Méditerranée le 19 mai. - AFP

Les mémoires des boîtes noires du vol Egyptair qui s'est écrasé en Méditerranée en mai seront réparées en France avant d'être renvoyées en Égypte.

Dix jours après avoir été récupérées, les mémoires des deux boîtes noires de l'Airbus d'Egyptair qui s'est abîmé en Méditerranée le 19 mai sont arrivées lundi au laboratoire du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), où elles seront réparées pour être lisibles, a-t-on appris auprès du BEA.

"La mission du BEA est de rendre les cartes mémoires des deux enregistreurs de vols lisibles car aujourd'hui elles sont très endommagées", a expliqué un porte-parole du BEA à l'AFP. Un représentant du fabriquant des boîtes, Honeywell, quatre enquêteurs égyptiens et un représentant du NTSB, l'équivalent américain du BEA, sont présents au laboratoire du Bourget, selon la même source.

Aller-retour entre la France et l'Égypte

On ignore combien de temps il faudra pour remettre les cartes mémoires en état, a indiqué le BEA. Le laboratoire français dispose d'une première expérience de ce type. Il était en effet intervenu sur les boîtes noires du vol AF-447 Rio-Paris, qui étaient restées immergées pendant près de deux ans et qui avaient été endommagées. Une fois que les cartes auront été rendues lisibles, elles repartiront au Caire où leurs données seront analysées. 

L'Airbus A320 reliant Paris au Caire s'est abîmé le 19 mai avec 66 occupants, dont 40 Egyptiens et 15 Français, après avoir soudainement disparu des écrans radar, pour des raisons encore indéterminées. Le Cockpit Voice Recorder (CVR), qui concerne les conversations dans le cockpit, et le Flight Data Recorder (FDR), qui enregistre tous les paramètres de vol, ont été repêchés "en morceaux" par le "John Lethbridge", un navire de la compagnie française Deep Ocean Search (DOS).

Le parquet de Paris a annoncé lundi avoir ouvert une information judiciaire pour "homicides involontaires", du fait de la présence de ressortissants français parmi les victimes.

H. M. avec AFP