BFMTV
International

3000 marins, "ville autonome": le Charles-de-Gaulle part pour une nouvelle mission en Méditerranée

Le porte-avions Charles-de-Gaulle quitte ce mardi matin son port de Toulon pour une nouvelle mission en Méditerranée. Peu avant d'embarquer, son commandant, Sébastien Martinot, a décrypté sa force de frappe.

La formule tient du poncif mais elle repose sur une vérité brute: plus qu'un porte-avions, le Charles-de-Gaulle est le fleuron de la flotte française. Et ce mardi matin, avant le départ pour une nouvelle mission méditerranéenne pendant trois mois, l'officier qui en a la responsabilité, le commandant Sébastien Martinot - a d'abord évoqué son "immense fierté", des années même après y avoir décollé comme pilote de chasse.

Sur BFMTV, il est revenu sur les objectifs qui attendent l'appareil et a détaillé les impressionnantes ressources de sa flotille.

Aéroport flottant et dépôts de munitions

Peu avant de quitter la rade de Toulon pour croiser jusqu'en avril en Méditerranée, Sébastien Martinot a ainsi rappelé la nouvelle feuille de route du Charles-de-Gaulle: "C’est une mission qui s’inscrit dans la continuité des précédentes missions Clémenceau dont le principal volet est d’abord de lutter contre le terrorisme islamiste au Levant par l’appui aux forces de sécurité irakienne."

"Il y a aussi le volet coopération avec nos partenaires de la Méditerranée et de l’Otan", a complété l'ancien pilote.

1800 soldats se pressent sur le pont du navire. Mais sortir le Charles-de-Gaulle implique de l'entourer de tout un groupe aéronaval. On trouvera ainsi autour de lui des frégates, un sous-marin nucléaire d’attaque, mais aussi les aéronefs aéroembarquées – des Rafales marines, avions de contrôle, avions de patrouille maritime, selon la liste livrée par le commandant. Soit, au total, 3000 marins.

Sébastien Martinot a mis en avant le "concentré de technologie, de savoir-faire" que représente le bâtiment. "C’est comme une ville autonome concentrant un aéroport flottant, des dépôts de munitions, des soutes à carburant, atelier de maintenance", a-t-il encore ajouté.

Robin Verner
Robin Verner Journaliste BFMTV