Rennes adopte un plan pour lutter contre le dérèglement climatique

La rocade de Rennes (Ille-et-Vilaine). - Claire Serie / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Place au PCAET. Ce jeudi 2 octobre, la métropole de Rennes (Ille-et-Vilaine) a dévoilé la nouvelle version de son Plan Climat Air Energie Territorial. Derrière ce nom barbare se cache un dispositif d'action obligatoire pour les communes de plus de 20.000 habitants destiné à réduire les émissions de gaz à effet de serre. En somme, améliorer la qualité de l'air.
Ce n'est pas la première fois que Rennes lance son PCAET, dont la première mouture remonte à 2019. Cette version a d'ailleurs été révisée en 2023, rappelle Ouest-France. Ce jeudi, c'est donc une nouvelle version qui a été adoptée par le conseil métropolitain et qui concernera la période 2025 à 2030. Le PCAET vise à diminuer les émissions de gaz à effet de serre de 42% entre 2019 et 2030.
Pour le mettre en oeuvre, l'organisme a discuté avec les acteurs et actrices du territoire d’une part, mais a aussi eu recours à des démarches de participation citoyenne, annonce le conseil métropolitain.
Citant les données de l'organisme Air Breizh publiées durant l'été 2025, Rennes métropole annonce une baisse des émissions locales de gaz à effet de serre de 11% entre 2019 et 2022.
"Une baisse conforme à la trajectoire fixée par le nouveau PCAET, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Une baisse des émissions est visible notamment dans le secteur de la mobilité, après des années de hausse. La baisse du trafic automobile, l’essor de transports en commun moins polluants et des voitures électriques y sont pour quelque chose", note la collectivité.
"Se préparer à des événements climatiques inédits"
Mais est-ce assez pour purifier l'environnement rennais? Comme le notent nos confrères de Ouest-France, Rennes n'est pas épargnée par le réchauffement climatique. En juillet 2020, un pic de chaleur a été enregistré à 40,5°C, le centre-ville a connu treize nuits tropicales, 20 hectares ont brûlé dans la forêt à Liffré en 2022 et huit arrêtés de catastrophe naturelle ont été pris après des inondations en 2020 et 2022.
Et les prévisions futures ne vont pas dans le bon sens. "En 2050, Rennes aura des températures moyennes se rapprochant de celles de Toulouse, et de Coimbra (Portugal) en 2100, relève Clémence Noyau, chargée de mission sur l’adaptation au changement climatique au sein de Rennes métropole, qui a piloté ce diagnostic.
"Il faut également se préparer à des événements climatiques inédits qui deviendront plus fréquents: plus d’épisodes de canicule, des sécheresses plus longues, des pluies plus intenses, avec des risques accrus d'inondations rapides ou de feux de forêt", note-t-elle. Concrètement, le PCAET propose les transformations suivantes: réduire de 10% le trafic routier par rapport à 2010, faciliter l’accès aux alternatives à la voiture individuelle pour des rues "plus agréables", améliorer l'offre de logement dans un parc immobilier aux normes de conforts et de gestion des énergies proposer une alimentation "saine et de qualité" et enfin développer une consommation responsable, "quels que soient ses revenus et son lieu de vie".
Les orientations du PCAET pour la période 2025/2030 sont à consulter en suivant ce lien.