À Rennes, les travaux du parking de la Vilaine complexifiés par la présence de chauve-souris et d'oiseaux

Des chauves (Photo d'illustration) - Sam Panthaky - AFP
Au mois de juin dernier, la municipalité de Rennes (Ille-et-Vilaine) a annoncé son intention de supprimer une gigantesque dalle de béton recouvrant le fleuve Vilaine et servant de parking en plein centre-ville.
Le parking Vilaine, l'un des plus emblématique de la ville, doit être découvert pour laisser à l'air libre le fleuve sur près de 270 mètres. Le tout pour un montant de 29 millions d'euros, financé par la mairie ainsi que la métropole. Le chantier doit durer jusqu'à l'été 2028.
Si les débuts sont prévus pour le lundi 13 octobre, un problème de taille peut gêner: la dalle à détruire est occupée. Plus précisément, par le murin du Daubenton, une espèce de chauves-souris protégée, désormais bien implantée dans la biodiversité de la commune et qui affectionne les plans d'eau.
Mais ce n'est pas tout. Comme l'indique Reporterre, une colonie de verdiers d’Europe, une espèce d'oiseau, elle aussi protégée, qui a aussi trouvé refuge dans le feuillage dense des chênes verts plantés en bac sur la place de la République, concernée par les travaux.
La meilleure période
Il a donc été décidé d'installer un système d'éclairage permanent en amont des travaux pour faire fuir les chiroptères. Quant aux oiseaux, des nichoirs seront "immédiatement installés sous d’autres ponts à proximité (comme sous la Dalle République, NDLR), afin de recréer un habitat artificiel", ajoutait Jean-François Papin, conducteur des opérations pour la ville auprès de Reporterre.
Selon les chargés de travaux à l'oeuvre pour ce chantier cités par la presse, la période de septembre à octobre est idéale pour déloger les chauves-souris, puisqu'elle intervient juste avant la période d'hibernation et que les jeunes espèces sont déjà mobiles.
Quant aux nouveaux éclairages installés dans la zone en travaux une fois le chantier terminé, la municipalité assure qu'ils seront "positionnés de manière à éviter toute réflexion lumineuse sur le fleuve" et ainsi ne plus déranger les animaux.