À Rennes, à Nantes et à Angers, les CHU vont réaliser des analyses sur plusieurs centaines de bébés

La main d'un nouveau-né prématuré tenant le doigt de sa mère dans un service de néonatalité dans un hôpital, le 1 mars 2023. (Illustration) - ASTIER / BSIP via AFP
Un test à grande échelle. Courant octobre, 2.500 bébés vont participer à un grand programme d’analyse génétique pour améliorer le dépistage néonatal. Le projet baptisé "PERIGenOMedS" vsie à analyser le génome complet des nouveau-nés afin de dépister de nouvelles maladies rares.
Parmi l'ensemble des bébés testés, 1.395 sont nés dans l'ouest de la France, dans les CHU de Rennes (Ille-et-Vilaine), d'Angers (Maine-et-Loire) et de Nantes (Loire-Atlantique). Pour cette région de la France, c'est le CHU de Rennes qui est aux manettes, indique le journal Le Télégramme.
En France, dès qu'un enfant nait, un dépistage néonatal est déjà proposé gratuitement aux parents environ 48 h après la naissance. Concrètement, quelques gouttes de sang sont prélevées au niveau du talon ou de la main du nouveau-né afin de détecter certaines maladies rares, sévères et le plus souvent génétiques.
Mais pour l'heure, seulement 16 maladies rares peuvent être détectées grâce à cette méthode.
"Une véritable révolution"
En poussant les analyses avec un processus plus complet via une étude du génome complet du nouveau-né avec des approches biochimiques, les chercheurs pourront étudier jusqu'à 800 gènes d’intérêt sur les nouveau-nés et potentiellement dépister 349 maladies rares traitables, précisent nos confrères.
Cette opération d'envergure est d'ailleurs qualifiée de "véritable révolution dans le dépistage néonatal" par le professeur Stéphane Bézieau, chef du service de génétique médicale du CHU de Nantes. Cette dernière permettrait de "mieux comprendre les enjeux sociaux et éthiques que soulève le dépistage néonatal", indique à son tour le professeur Laurent Pasquier, service de génétique clinique du CHU de Rennes et responsable du projet "PERIGenOMedS".