Plus de 40 attaques "n'excluant pas" l'intervention du loup dans le Finistère recensées depuis début 2025

Au moins deux loups sont recensés dans le Finistère - Emmanuel HOLDER
Une joie pour les amoureux de la nature, un cauchemar pour les éleveurs. Si la présence du loup dans le Finistère est avérée, il est probable qu'elle se renforce dans le temps. Au total, on compte 42 attaques "n'excluant pas le loup" dans le département depuis le début de l'année, selon la préfecture.
C'est le constat dressé par la préfecture qui annonce ce mercredi 24 septembre suspecter la présence d'un deuxième individu. La nouvelle a été annoncée au terme d'une réunion de travail composée d'éleveurs, d'associations de protection de la nature, de représentants du Parc naturel régional d’Armorique, de représentants de la profession agricole et des services de l’État. L'annonce vient confirmer le soupçon des éleveurs, après une hausse des attaques sur les élevages.
Dans un communiqué, la préfecture relève près de 95 constats d'attaques depuis le début de l'année, dont plusieurs cas pour lesquels la responsabilité d'un loup est "non exclue" par les services de la préfecture. Selon les conclusions techniques, la responsabilité du loup est "non exclue" pour 7 attaques de bovins et 38 attaques d'ovins.
Une méthode d'identification
Toujours selon le comité de travail, ce sont les bovins qui sont particulièrement touchés depuis le début de l'année, avec onze animaux victimes de prédations, contre 12 en 2024 sur toute l'année.
Pour ces attaques, la préfecture n'exclut pas la responsabilité du loup sur des attaques d'animaux domestiques et constate même une hausse par rapport aux années précédentes: huit en 2022, dont six avec une conclusion "loup non exclu", 60 en 2023, dont 25 "loup non exclu", et 90 en 2024, dont 38 "loup non exclu".
Avant 2025, seul un individu, un mâle, était détecté dans le Finistère. Ils pourraient désormais être deux, selon une étude expérimentale génétique basée sur des prélèvements salivaires auprès des proies blessées ou tuées. "Ce projet expérimental n’a aucunement vocation à se substituer à la procédure habituelle de constat de dommages", prévient la préfecture.