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Climat

Lula assure qu'il "n'y aura pas de sécurité climatique dans le monde sans une Amazonie protégée"

Lula le 16 novembre 2022, lors de la COP 27, en Egypte

Lula le 16 novembre 2022, lors de la COP 27, en Egypte - AHMAD GHARABLI / AFP

Lors de la COP27 en Egypte, le président brésilien a appelé mercredi à la création "urgente" d'un fonds dédié pour couvrir les dégâts déjà causés par le changement climatique.

La visite du président brésilien élu Lula, qui a promis de protéger l'Amazonie, et la réaffirmation par le sommet du G20 à Bali d'objectifs climatiques ambitieux ont donné un coup de fouet mercredi aux négociations sur le climat de Charm el-Cheikh.

"Le Brésil est de retour!" a lancé à plusieurs reprises le futur président du géant latino-américain, accueilli par une foule compacte surexcitée qui scandait son nom.

Il a d'emblée proposé d'organiser en 2025 la conférence annuelle de l'ONU sur le climat "en Amazonie". La plus grande forêt tropicale du monde, puits de carbone indispensable à l'équilibre du climat et de la biodiversité mondiale, est selon les scientifiques aujourd'hui très fragilisée.

Critique des pays riches

Le mandat du président sortant Jair Bolsonaro a en effet été marqué par une explosion de la déforestation en Amazonie et Lula s'est engagé à "faire tout ce qu'il faut" pour renverser la vapeur et tenir son engagement de "zéro déforestation".

"Il n'y aura pas de sécurité climatique dans le monde sans une Amazonie protégée", a-t-il lancé devant une salle enthousiaste, où avait entre autres pris place le président égyptien de la COP27 et ministre des Affaires étrangères, Sameh Choukri.

Pour cette première visite à l'étranger depuis son élection, Lula a aussi clairement pris position dans les débats qui secouent la COP, réclamant notamment la création "urgente" d'un mécanisme financier spécial pour aider les pays pauvres à faire face aux dégâts climatiques déjà subis.

Il a aussi vivement critiqué les pays développés pour n'avoir pas tenu leur promesse datant de 2009 d'aide climatique de 100 milliards de dollars par an pour l'adaptation au changement climatique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans les pays les plus pauvres. "Je suis revenu aussi pour encaisser ce qui avait été promis", a-t-il lancé

A.G avec AFP