"Elle avait une croix sur la tête": une famille de chasseurs sauve un marcassin condamné

Une famille du Doubs a lancé l'opération "Sauvons Louloutte", un sanglier de trois mois esseulé qui avait de grands risques d'être abattu après l'ouverture de la chasse.

Avec l'ouverture prochaine de la chasse, la mort de "Louloutte" était certaine. Une famille de chasseurs originaire du Pays de Montbéliard, dans le Doubs, a sauvé une jeune femelle laie, âgée de trois mois et pesant une quinzaine de kilos, raconte Le Parisien.

La famille a fait la rencontre de ce marcassin au cours d'une balade. "Ça nous a semblé étrange qu’il soit seul", explique au quotidien Ghislain Messagier, le père de famille. Après de nouvelles visites, ils établissent un contact avec l'animal, étonnamment peu craintif.

Selon Ghislain Messagier, "le comportement de cette petite femelle n’était pas normal, car elle n’a pas peur des humains. En trois semaines, elle mangeait dans notre main et nous pouvions la caresser".

Ouverture de la chasse

Une relation qui se noue avec une crainte: l'ouverture de la chasse, le 14 septembre prochain. "Elle avait une croix sur la tête…", note le père de famille.

Ils ont ainsi pris la décision de trouver un refuge à la petite femelle. Ne pouvant compter sur l'aide de l'Office français de la biodiversité, qui ne leur proposait que d'abattre l'animal, la famille a pu contacter une certaine Élodie, qui connaît bien leur situation.

Et pour cause, c'est cette éleveuse de chevaux des Ardennes qui a pu sauver, il y a quelques mois, un autre de ces drôles de compagnons à quatre pattes, prénommé Rillette.

"Elle nous a beaucoup aidés et mis en relation avec la mairie de Charleville-Mézières, qui a accepté d’accueillir Louloutte dans son parc de 38 hectares", se réjouit Ghislain Messagier au Parisien, ajoutant que la jeune laie y sera "emmenée en début de semaine prochaine".

Lucie Valais Journaliste BFMTV