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Doubs: 70 agriculteurs déposent le cadavre d'une génisse tuée par un loup devant la sous-préfecture

Loup (illustration)

Loup (illustration) - VALERY HACHE / AFP

Pour dénoncer les attaques de loups, des dizaines d'agriculteurs du Doubs ont manifesté à Pontarlier. La carcasse d'une de leurs bêtes a été attachée à une fenêtre de la sous-préfecture.

Ils sont venus dénoncer leur ras-le-bol. À l'appel des Jeunes agriculteurs (JA) du département et du syndicat FDSEA 25, plus de 70 éleveurs se sont rassemblés, samedi 9 novembre, devant la sous-préfecture du Doubs, située à Pontarlier, rapporte France Bleu Besançon.

Pour manifester leur colère, le cadavre d'une génisse, attaquée par un loup la veille, a été suspendu par les pattes arrière aux barreaux d'une fenêtre de l'édifice. Il était également accompagné de deux bottes de paille taguées de deux numéros : le 78 pour le nombre de bêtes tuées en trois ans dans le Doubs et le 46 pour celles qui ont été blessées.

"Chaque génisse prédatée finira devant un bâtiment de l’Etat"

Devant le directeur adjoint de la direction départementale des territoires (DDT), Laurent Kompf, les agriculteurs ont rappelé leur revendication principale: étendre la possibilité de recours à des tirs de défense simples pour protéger leurs bêtes. "Les éleveurs font face depuis des semaines au refus systématique des services de l'État de délivrer des autorisations de tirs de défense en dehors des 17 communes de la zone expérimentale", rappelle le syndicat sur Facebook.

Pour étendre le dispositif, les éleveurs ont besoin que la préfète coordinatrice d'Auvergne Rhône-Alpes signe un diagnostic de vulnérabilité, qui lui aurait été transmis en juillet.

Pour faire bouger les choses, la décision a été prise de renouveler l'action de ce samedi autant de fois que nécessaire: "À partir d'aujourd'hui, chaque génisse qui sera prédatée et qui ne bénéficiera pas d'un tir de défense finira devant la préfecture, la sous-préfecture ou des bâtiments de l'État", a assuré Florent Dornier, président de la FDSEA 25, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Emma Allamand (6Medias)