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Doubs

De trop nombreuses zones blanches dans l’accès aux transports en commun dans le Doubs

Un tram dans la ville de Besançon (illustration)

Un tram dans la ville de Besançon (illustration) - SEBASTIEN BOZON / AFP

Une étude d’UFC-Que choisir dénonce les fortes inégalités quant à l’accès aux alternatives à la voiture. Dans le Doubs, près de 30% des habitants n’ont pas d’accès à une gare ou une station près de chez eux.

Les zones blanches dans l’accès aux transports collectifs sont encore trop nombreuses déplore, dans une nouvelle étude, UFC-Que choisir. Ce sont pourtant les moyens de transport les moins polluants et les moins coûteux pour les consommateurs.

La situation dans le département du Doubs est même jugée “désolante”, relève maCommune.info, mardi 26 novembre. En témoigne la commune de Villers-le-Lac, avec ses 5.228 habitants, qui remporte le triste palmarès de “la commune la plus peuplée présentant aucun arrêt de bus”.

Dans le Doubs, 72,2% des communes ne disposent d’aucun arrêt de transport en commun (bus, train, tramway ou métro). Ce sont ainsi 26,9% des Doubistes qui n’ont pas accès à un moyen de transport collectif à proximité de leur domicile. À titre de comparaison, la moyenne nationale est de 17,4%. La différence entre les zones urbaines et rurales est largement marquée dans ce résultat.

Les aménagements locaux à repenser

En outre, l'association tient à rappeler que disposer d’un tel aménagement près de son lieu de vie “ne constitue pas une condition suffisante pour que les transports publics soient effectivement utilisés par les consommateurs, puisque cela dépend bien également des dessertes assurées, de la fréquence des passages ou encore de la ponctualité”.

Pour réduire les inégalités sur le territoire, l’UFC-Que choisir demande une “refonte de la politique de mobilité permettant le développement d’une mobilité durable et équitable”. Celle-ci recommande d’investir dans les réseaux de transports en commun, au-delà des zones urbaines, de repenser les infrastructures actuelles et de mieux définir l'aménagement du territoire en envisageant “transport et logement de pair”.

Enfin, l’association appelle à “mettre à disposition des aménagements locaux permettant réellement le choix d’une mobilité douce et durable”, ce qui passerait par une meilleure accessibilité pour les personnes à mobilité réduite ou des parkings facilitant le report modal.

Emma Allamand (6Medias)