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Dossiers - Page 9

Harcelé au collège, Lucas, 13 ans, s'est suicidé

Suicide de Lucas

Lucas, un adolescent de 13 ans, a été retrouvé pendu le 7 janvier 2023 au domicile de sa famille à Golbey, dans les Vosges. Les premières auditions de témoins ont révélé que le collégien avait subi, depuis plusieurs mois, "des moqueries" et des "faits de harcèlement" à cause de son homosexualité au sein de son établissement scolaire. Les faits avaient été signalés à l'Éducation nationale. Une enquête préliminaire a été ouverte et va s'attacher "à vérifier le lien de causalité direct entre ces faits et le suicide du jeune adolescent", a indiqué le procureur de la République d'Épinal lors d'une conférence de presse organisée le 13 janvier 2023. Elle devra également permettre de "confirmer la réalité des faits de harcèlement, leur durée, le contenu exact des propos dénoncés, et de vérifier les différentes mesures qui ont été prises", a-t-il poursuivi. "La piste du cyber-harcèlement va également être vérifiée."

Un quartier de la Nouvelle-Orléans bouclé par la police après une attaque à la voiture-bélier le 1er janvier 2025

Attaque à La Nouvelle-Orléans

Au moins 15 personnes sont mortes quand un homme, qui a transformé son véhicule en arme, a foncé dans la foule en pleine nuit lors des festivités du Nouvel An 2025 à la Nouvelle-Orléans. L'homme a foncé au volant d'un pick up Ford de couleur blanche sur une foule de personnes dans le "Vieux Carré" (French Quarter), le quartier touristique le plus emblématique de la Nouvelle-Orléans, vers 3h15 du matin mercredi 1er janvier. Selon la police, il était "farouchement déterminé à provoquer un carnage". Une fois le véhicule immobilisé, l'homme a ouvert le feu avant d'être abattu par des policiers lors de la fusillade. L'individu, qui est décédé, a été identifié par le FBI. Il s'agit de "Shamsud-Din Jabbar, citoyen américain du Texas", ancien militaire, selon la police fédérale.  Âgé de 42 ans, il a servi dans l'armée de 2007 à 2015 avec notamment un déploiement en Afghanistan de 2009 à 2010 terminant sergent-chef, selon le ministère de la Défense. Selon les premiers éléments de l'enquête, il l'avait quittée de manière "honorable".  Abdur Jabbar, qui se présente comme son frère auprès du New York Times, l'a décrit comme "un amour", précisant qu'il s'était converti à l'islam à un jeune âge, parlant "d'une forme de radicalisation". Dans une vidéo datant de 2020, Shamsud-Din Jabbar dit être un "agent immobilier" et, vantant ses mérites, assure être un "négociateur acharné". Il insiste sur son passé militaire. Le FBI a indiqué traiter l'attaque comme un "acte terroriste" et qu'un drapeau du groupe Etat islamique avait été retrouvé dans le véhicule. "Le FBI travaille à déterminer les associations et affiliations potentielles de l'individu avec des organisations terroristes", selon le communiqué de la police fédérale, qui indique rechercher "activement" d'éventuels complices.

Manifestants réunis à Sainte-Soline le 29 octobre 2022 pour protester contre un projet de réserve d'eau

Projet de "méga-bassines" à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres

Seize retenues d'eau - surnommées "bassines" par leurs adversaires - d'une capacité de plusieurs centaines de milliers de mètres cubes doivent être construites dans les Deux-Sèvres, dont une fonctionne déjà à Mauzé-sur-le-Mignon et une autre est en chantier à Sainte-Soline. Élaboré par un groupement de 400 agriculteurs avec le soutien de l'Etat, ce projet vise à rendre disponible de l'eau pour l'irrigation durant l'été, grâce au pompage des nappes phréatiques superficielles en hiver, en échange d'engagements écologiques. D'après ses défenseurs, ce système permettrait, en été, de "baisser de 70%" les prélèvements dans le milieu environnant. Ses détracteurs dénoncent un "accaparement de l'eau" destiné à l'"agro-industrie". Ils y voient "une fuite en avant" du modèle agricole productiviste, privilégiant les gros céréaliers et l'exportation de maïs, qui demande beaucoup d'eau l'été. Une manifestation interdite contre ce projet a donné lieu à de violents affrontements le 25 mars 2023 à Sainte-Soline, où des milliers de personnes ont convergé, dont de nombreux militants radicaux, éclipsant ce débat sur le partage de l'eau. Le rassemblement sur le site d'une des 16 réserves d'eau prévues localement a attiré 30.000 personnes selon les organisateurs, 6.000 selon les autorités. Les organisateurs évoquent jusqu'à 200 manifestants blessés, dont au moins 40 grièvement, et le parquet fait état de 47 gendarmes blessés et de sept manifestants secourus, auxquels s'ajoutent des personnes qui se sont "présentées spontanément dans des centres hospitaliers d'autres départements" les jours suivants, sans décompte précis à ce stade. Une polémique fait rage depuis sur un retard de prise en charge des blessés. Des manifestants et des élus présents accusent les forces de l'ordre d'avoir un temps empêché les secours d'approcher du site. "Non, les forces de l'ordre n'ont pas empêché les secours d'intervenir, ce sont les gendarmes et les secours qui ont été empêchés d'intervenir par certains casseurs", a réagi de son côté le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. D'autres projets existent en dehors des Deux-Sèvres. En Charente-Maritime, le Conseil d'Etat a confirmé récemment l'interdiction de remplir cinq 'bassines', construites en 2010 après autorisation préfectorale, en raison de "l'insuffisance" des études d'impact. La Cour administrative d'appel de Bordeaux a également invalidé six autres projets aux volumes jugés excessifs. En Vendée, la construction de 25 retenues depuis 2006 "a permis de faire remonter significativement le niveau de la nappe" mais sans empêcher le dépassement fréquent des seuils d'alerte, notait en 2021 l'Agence de l'eau Loire-Bretagne. Dans la Vienne, un protocole validé à l'automne pour creuser 30 réserves en échange d'un tournant agroécologique reste suspendu à une étude d'impact sur le milieu et le préfet a déjà prévenu qu'il n'y aurait pas assez d'eau pour autant d'ouvrages. Les opposants, emmenés par le collectif "Bassines non merci", craignent "un 'bassinage' général du pays" si ces projets aboutissent.

Lina, adolescente de 15 ans portée disparue le samedi 23 septembre 2023 à Plaine dans le Bas-Rhin.

Mort de Lina

Lina, adolescente de 15 ans, a disparu le samedi 23 septembre 2023 dans une petite commune d'environ 230 habitants au pied du massif des Vosges, située à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Strasbourg, dans le Bas-Rhin, en Alsace. Le 16 octobre 2024, le procureur de Strasbourg annonce que son corps a été retrouvé, immergé dans un cours d'eau dans une zone boisée et isolée de la région de Nevers, dans la Nièvre. Le jour de sa disparition, la jeune fille devait se rendre à pied dans la matinée depuis son domicile jusqu'à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, à trois kilomètres, afin de rallier Strasbourg et d'y retrouver son petit ami qui, ne la voyant pas arriver, a donné l'alerte. Selon les premières vérifications, la jeune fille n'est "pas montée dans le train", a indiqué la procureure de la République de Saverne, Aline Clérot. L'adolescente "n'était pas connue pour avoir fugué jusqu'alors, d'après les premières auditions", a affirmé la magistrate. Après plusieurs mois de recherche, les enquêteurs se penchent sur le profil d'un suspect, Samuel Gonin, qui s'est entre temps suicidé.

Les parents de Santiago, nourrisson de 18 jours, enlevé depuis le 21 octobre 2024.

Enlèvement de Santiago

Un nouveau-né prématuré a été enlevé le lundi 21 octobre 2024 par ses parents au service de néonatalogie de l'hôpital Robert-Ballanger d'Aulnay-sous-Bois. Le dispositif alerte enlèvement a été déclenché avant d'être levé, lorsqu'il est apparu aux enquêteurs que les parents avaient pris la fuite vers la Belgique. La police fédérale belge a pris le relais et diffusé à son tour un appel à la population. Grand prématuré, né avec huit semaines d'avance, Santiago nécessite des soins médicaux constants et les autorités craignent pour sa vie. Lors d'une conférence de presse donnée le 24 octobre par le procureur de Bobigny, celui-ci a appelé les parents du bébé à se rendre "immédiatement" à l'hôpital le plus proche pour le bien de leur enfant. Plusieurs membres de l'entourage des parents ont été interpellés après l'enlèvement de Santiago, trois ont été mises en examen pour enlèvement en bande organisée, pour avoir accompagné les parents dans leur fuite en Belgique.

Angela Dorothea Merkel, chancelière fédérale allemande depuis 2005.

Angela Merkel

Angela Merkel est la chancelière de l'Allemagne de 2005 à 2021. Elle aura côtoyé quatre présidents français, de Jacques Chirac à Emmanuel Macron, en passant par Nicolas Sarkozy et François Hollande. Lors de sa dernière visite officielle en France le 3 novembre 2021, Emmanuel Macron lui remet les insignes de la Grand-Croix de la Légion d'honneur. Lors des élections législatives allemandes du 26 septembre 2021, les sociaux-démocrates du SPD arrivent en tête, devant la CDU, l'Union chrétienne-démocrate allemande. En octobre 2021, Olaf Scholz (SPD) annonce avoir trouvé un accord préliminaire pour former un gouvernement avec les Verts et les libéraux, au détriment du candidat Armin Laschet (CDU) soutenu par Angela Merkel pour sa succession à la chancellerie. Né en RDA en 1954, cette physicienne de formation est élue pour la première fois au Bundestag en 1990. Angela Merkel devient membre de la CDU, qu'elle dirige de 1998 à 2018. De 1991 à 1998, elle exerce des résponsabilités ministérielles dans les gouvernement d'Helmut Kohl, avec qui elle a des relations tumultueuses. En 2003, elle s'oppose à la ligne de son parti sur la guerre en Irak. Elue chancelière, Angela Merkel imprime sa marque avec des décisions fortes impliquant rigueur budgétaire et accueil des migrants. Elle entretient un leadership pragmatique de l'Allemagne dans l'Union Européenne.

Patrick Balkany, alors maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), et son épouse Isabelle, première adjointe, lors du conseil municipal du 15 avril 2019.

Affaires Balkany

Longtemps maire et première adjointe de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), Patrick et Isabelle Balkany font désormais davantage parler d'eux pour leur parcours judiciaire que pour leurs anciens mandats électifs. Le 13 septembre 2019, le tribunal correctionnel de Paris a condamné Patrick Balkany, alors encore maire, à quatre ans de prison pour fraude fiscale avec incarcération immédiate. Isabelle Balkany, son épouse et première adjointe, est condamnée à trois ans de prison, sans mandat de dépôt. Après une tentative de suicide début mai, elle n'avait pas assisté au procès au printemps. Les deux élus se voient également infliger dix ans d'inéligibilité. Le baron des Hauts-de-Seine est incarcéré à la Santé à Paris et son épouse prend les commandes de la ville. Dans le second volet du procès, Patrick Balkany est condamné le 18 octobre 2019 à cinq ans de prison pour blanchiment aggravé de fraude fiscale, assortis d'un nouveau mandat de dépôt. Il est relaxé des délits de corruption et prise illégale d'intérêts. Son épouse est condamnée à quatre ans d'emprisonnement, sans incarcération immédiate. Le 3 décembre 2019, Patrick Balkany se déclare candidat aux élections municipales à venir en mars. Il y renonce deux semaines plus tard. Hospitalisé le 12, il n'assiste qu'au premier jour de son procès en appel. La justice autorise le 12 février 2020 sa mise en liberté pour raison de santé, avec un contrôle judiciaire léger. Le 4 mars 2020, la cour d'appel de Paris le condamne à trois ans de prison pour fraude fiscale, sans le renvoyer derrière les barreaux. Son épouse est également condamnée à trois ans. Les époux renoncent à se pourvoir en cassation et sont démis de leur mandat à Levallois-Perret. Le 27 mai 2020, Patrick et Isabelle Balkany sont condamnés en appel à respectivement cinq et quatre ans de prison, sans incarcération immédiate, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale, mais aussi pour prise illégale d'intérêts. Le couple se voit aussi infliger dix ans d'inéligibilité. Il se pourvoit en cassation. Le 24 juillet 2020, Patrick Balkany est mis en examen pour "détournement de fonds publics". Il est soupçonné d'avoir utilisé des agents municipaux à des fins personnelles entre 2010 et 2015. Le 9 février 2021, l'ex-maire est à nouveau mis en examen, notamment pour "détournement de fonds publics". Plusieurs personnes de son entourage sont également poursuivies dans cette affaire, qui porte sur des soupçons d'utilisation frauduleuse de locaux appartenant à la ville de Levallois, entre 2008 et 2015. En mars 2021, Patrick et Isabelle Balkany sont placés sous bracelet électronique pour purger dans leur propriété de Giverny (Eure) leur condamnation pour fraude fiscale. Le 30 juin, la Cour de cassation confirme définitivement leur culpabilité pour blanchiment de fraude fiscale aggravé, mais ordonne un nouveau procès sur le quantum des peines et sur les intérêts civils. Celui-ci doit avoir lieu le 9 février 2022. Le 17 décembre 2021, à la suite d'une centaine d'incidents, la justice révoque le placement sous bracelet électronique du couple, décision confirmée en appel le 3 février 2022. Isabelle Balkany est hospitalisée le même jour après avoir, selon son mari, fait une nouvelle tentative de suicide. La procureure d'Evreux annonce ce lundi 7 février que Patrick Balkany "va être incarcéré" dans la journée à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne).

Sihem Belouahmia a disparu depuis le 25 juillet 2023. Une enquête pour "enlèvement et séquestration" est en cours.

Mort de Sihem Belouahmia

Sihem Belouahmia a été retrouvée morte dans la nuit du mercredi 1er au jeudi 2 février 2023. La jeune femme de 18 ans était portée disparue depuis le 25 janvier 2023. Après s'être rendue dans la soirée chez sa grand-mère, à La Grande-Combe, dans le Gard, elle n'avait plus donné signe de vie. Le 28 janvier 2023, la gendarmerie du Gard a lancé un appel à témoin sur sa page Facebook, décrivant Sihem Belouahmia comme "une jeune femme mesurant 1 mètre 69, de corpulence normale, aux cheveux bruns et raides, d'une longueur allant jusqu'au milieu du dos, et aux yeux marron". Dans ce dossier, le parquet d'Alès a d'abord ouvert une enquête pour disparition inquiétante. Mais, après certaines auditions et autres actes d'enquête, il a procédé à une requalification pour enlèvement et séquestration. Un homme a finalement été interpellé et placé en garde à vue le 31 janvier 2023 à Alès. Déja connu des services de police et de justice, notamment pour des "vols aggravés", il est passé aux aveux et a affirmé avoir tué Sihem Belouahmia pendant une "dispute amoureuse". Le suspect a donné des indications sur l'emplacement du corps aux enquêteurs, qui a été retrouvé dans une forêt du Gard.