Cuisine du quotidien, grands chefs et "bien-manger"... la Cité de la gastronomie ouvre samedi à Lyon

La Cité internationale de la gastronomie, consacrée au "bien manger" lyonnais et aux arts de la table français, ouvrira ses portes samedi dans l'écrin du Grand Hôtel-Dieu. Ouverte 362 jours par an, elle espère attirer 300.000 visiteurs par an.
Cette cité, installée en plein centre-ville de Lyon, est la première à ouvrir ses portes en France. Trois autres à Dijon, Tours et Paris-Rungis ont été prévues dans la foulée du classement en 2010 par l'Unesco du repas gastronomique des Français à son patrimoine culturel immatériel.
12 euros par adulte, le double pour les dégustations
Disposée sur quatre niveaux fraîchement rénovés pour une surface totale de 4.000 m2 dans les bâtiments les plus anciens du Grand Hôtel-Dieu, qui datent du XVIe au XVIIIe siècle, cette cité propose un parcours permanent et des expositions temporaires, souvent sensorielles et participatives.
"Ce sera un lieu culturel et d'éducation avant tout", explique son directeur Florent Bonnetain. "La gastronomie, étymologiquement c'est la règle du ventre. Bien sûr, c'est la cuisine des chefs mais c'est aussi l'alimentation du quotidien", précise-t-il, lui qui dit vouloir faire de la cité un lieu populaire.
L'entrée sera de 12 euros par adulte mais il faudra s'acquitter du double pour participer aux dégustations proposées par les chefs.
Une meilleure santé
Le parcours permanent, ouvert au connaisseur comme au profane, présente différentes façons de concevoir la gastronomie dans le monde, mais aussi une plongée à la table des grands chefs emblématiques de Lyon et des expositions d'objets rares, comme le légendaire piano d'une tonne, de feu Paul Bocuse.
"Fait de ton alimentation ton médicament: on est vraiment dans cette idée là", indique Solenne Livolsi, cheffe de projet de l'exposition permanente. "On a travaillé à ce que le visiteur ressorte de la cité en disant: 'si je fais un peu plus attention à la façon dont je choisis mes produits, cela va contribuer à ma meilleure santé'", ajoute-t-elle.
Boycott des Toques blanches lyonnaises
Un "espace gastronomique" accueillera aussi des grands chefs en "résidence" qui, sur des thèmes précis (pays, produits), pourront partager leur talent et faire goûter leurs petits plats aux visiteurs. Parrain du projet, le chef triplement étoilé Régis Marcon en sera le premier invité.
Avant même son ouverture, le lieu n'a pas échappé à la polémique. Cette semaine, l'association des Toques blanches lyonnaises a annoncé vouloir boycotter les futurs événements organisés à la Cité. Christophe Marguin, à la tête de l'association qui regroupe une centaine de chefs, dont certains grands noms, expliquait ne pas avoir apprécié d'être mis à l'écart.