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Bordeaux

Près de Bordeaux, le personnel d'un Ehpad en grève illimitée pour protester contre le manque d'effectif

Des résidents en Ehpad. (Photo d'illustration)

Des résidents en Ehpad. (Photo d'illustration) - RMC

Depuis ce mardi 16 septembre et jusqu'à nouvel ordre, le personnel de l'Ehpad de Lormont (Gironde) a décidé de se mettre en grève. Une décision qui intervient juste après un nouvel échec dans les négociations avec la direction; négociations portant sur les effectifs de la structure.

Pour eux, c'est la goutte de trop. Le personnel de l'Ehpad de Lormont (Gironde) qui dépend directement du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bordeaux, rapporte France 3 Nouvelle-Aquitaine, est en grève illimitée depuis ce mardi 16 septembre.

La raison? Des effectifs toujours plus réduits ainsi que des conditions de travail et d'accueil qui s'empirent au détriment des 97 résidents.

Cette grève intervient après une nouvelle tentative ratée de négociations avec la direction de l'établissement. Un message fort envoyée à la hiérarchie; un message qui s'affiche aussi depuis mardi en grand sur les banderoles fixées à la façade du bâtiment principal.

"Des effectifs maintenant"

C'est sur ses réseaux sociaux que la CGT Haut Leveque CHU Bordeaux a annoncé sa décision. Selon son secrétaire général Fabrice Boissimon, faute d'effectifs suffisant, la petite centaine de résidents de l'établissement est aujourd'hui accompagnée de trois infirmières, dont une "faisant fonction d'aide-soignante".

"Les professionnels paramédicaux ont voté pour une grève illimitée à compter de ce jour. Soigner et s'occuper dignement des résidents, c'est travailler dans de bonnes conditions. Des effectifs maintenant", martèle la CGT sur sa page Facebook.

Une douche "tous les deux à trois mois"

Une honte pour le personnel de Lormont, bien décidé à obtenir plus de postes de soignants par la protestation collective.

"Les résidents sont lavés au gant pour le visage et le corps, mais ils ne sont douchés que tous les deux à trois mois", ajoute Fabrice Boissimon auprès de France 3 Nouvelle-Aquitaine.

Les infirmières, qui ne peuvent malheureusement pas s'occuper de tous les résidents comme elles le voudraient, sont parfois obligées de faire l'impasse sur le lever ou bien même les échanges verbaux. Certaines personnes restent ainsi alitées du matin au soir. "Pourtant, notre travail, c'est de l'humain", poursuit Fabrice Boissimon.

De son côté, comme le détaillent nos confrères, le CHU de Bordeaux a annoncé la mise en place d'un pool de remplacement des professionnels de santé absents "dans les plus brefs délais".

Sur son tract, la CGT explique avoir essayé de travailler main dans la main avec les équipes de la direction de l'Ehpad de Lormont, sans succès. Elle ajoute vouloir que des solutions soient trouvées rapidement afin de pallier au mieux l'"urgence de la situation".

Camille Dubuffet