Drones, imagerie thermique… Les gendarmes de Gironde luttent contre les sabotages ferroviaires avant la grève du 18 septembre

"On a l'impression d'être dans un hélicoptère". Un drone qui s'élève dans la nuit girondine et au sol un gendarme qui perce la pénombre pour scruter les abords de la voie ferrée de Cadaujac.
Le militaire, avec son drone à vision nocturne, observe sur son écran les images transmises en direct, prêt à intervenir. "On est monté à 90 mètres pour avoir une imagerie thermique assez large. Ensuite, on a plus qu'à changer l'image pour faire de la discrimination et voir s'il y a des individus sur la voie ferrée", explique ce dernier.
Un appui aérien de taille pour surveiller un lieu sensible: le chanter de ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse. Ce dernier rencontre une forte opposition et a déjà connu plusieurs actes de sabotage.
"Plein d'accès non-protégés"
Les autorités en redoutent d'ailleurs de nouveaux, particulièrement à quelques heures du mouvement de grève national du 18 septembre. "La sensibilité pour nous, c'est que les atteintes peuvent avoir un impact sur la circulation des trains du quotidien", explique le lieutenant-colonel Romain Renoult, commandant de la compagnie de gendarmerie départementale de Mérignac.
"Les militaires déployés visent à intervenir rapidement sur le terrain en cas détection de personnes qui commettraient ce type d'atteintes. On est véritablement dans la logique du renseignement dans la profondeur, de jour comme de nuit", poursuit ce dernier.
La mission du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie s'étend sur huit kilomètres de voie. "On pense qu'ils passent aussi bien par les passages à niveau, que les zones boisées et par certaines propriétés. C'est très difficile de savoir, tout n'est pas grillagé et il y a plein d'accès non-protégés", confie l'un des militaires de l'opération aux équipes de BFMTV les ayant suivies toute la nuit.
Sur cette ligne, les attaques sont en recrudescence depuis un an selon les gendarmes. Dimanche dernier, des incendies ont touché des câbles de signalisation. La SNCF soupçonne des actes de malveillance.