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Déserts médicaux: une cabine de téléconsultation implantée dans une pharmacie à Troyes

Une cabine de téléconsultation a été installée dans une pharmacie de Troyes, une première dans la région (ILLUSTRATION)

Une cabine de téléconsultation a été installée dans une pharmacie de Troyes, une première dans la région (ILLUSTRATION) - LOIC VENANCE

La cabine permet aux patients de s'entretenir avec divers spécialistes sur rendez-vous ou non. La démarche s'inscrit comme "une belle opportunité", alors que les déserts médicaux s'étendent sur le territoire français.

C'est la première du genre dans le secteur. Une pharmacie de Troyes (Aube) abrite désormais une cabine de téléconsultation médicale pour permettre aux patients qui le souhaitent de s'entretenir avec différents spécialistes.

Installée dans la pharmacie de Pont-Sainte-Marie, cette cabine offre la possibilité d'échanger par visioconférence avec des médecins généralistes, des pédiatres ou encore des dermatologues. Il est possible d'y accéder sans rendez-vous ou après avoir réservé un créneau sur Doctolib.

Au cours de son échange avec le soignant, le patient peut notamment utiliser un oxymètre ou mesurer sa tension grâce aux instruments situés dans la cabine.

Une option face à la "pénurie" de soignants

L'initiative se présente comme une option indispensable alors que de nombreux territoires français deviennent des déserts médicaux. À Troyes, de plus en plus d'habitants éprouvent d'ailleurs des difficultés à se soigner.

"Depuis des mois, notre patientèle se plaint de ne plus avoir de médecins à cause de départs en retraite non remplacés", explique Caroline Renault, gérante de la pharmacie de Pont-Sainte-Marie, à France 3 Grand Est.

Elle décrit en outre ce dispositif comme "une belle opportunité" pour intervenir face à cette "pénurie" de soignants.

Un gain de temps

Cette cabine de téléconsultation médicale facilite également le travail des pharmaciens, qui gagnent du temps sur diverses demandes, comme les renouvellements d'ordonnance. Des arrêts-maladie sur une période limitée peuvent également être délivrés.

"Avant, on essayait avec le patient de trouver un médecin ou je les envoyais vers les centres comme Établissements aubois de soins immédiats ou vers les urgences avec près de 8 à 10 heures d'attente parfois", raconte-t-elle.

Désormais, les besoins des habitants sont traités en quelques minutes. Et cette nouveauté est bien accueillie. La pharmacienne cite une patiente diabétique souffrant d'une infection urinaire: "Elle savait ce qu'elle avait et le médecin l'a prise en charge avec une ordonnance qui a suivi en un rien de temps".

Mélanie Hennebique