"Il ne l'a pas vu": un septuagénaire meurt après avoir accidentellement détruit un nid de frelons asiatiques

Un nid de frelons asiatiques pend du toit d'un garage près du village de Viveiro (Espagne), le 10 août 2022. (Photo d'illustration) - Photo par MIGUEL RIOPA / AFP
Un village de 5.000 habitants sous le choc dans la Marne, près de Reims. Pierre Le Roux, retraité de 67 ans et domicilié à Fismes, rapportent L'Union et le Républicain Lorrain, est mort mardi après-midi des suites d'une violente attaque de frelons asiatiques.
Au moment du drame, l'homme tondait la pelouse de son jardin lorsqu'il aurait accidentellement roulé, confirme l'Agence France Presse, sur un nid de frelons.
Pierre Le Roux a été piqué "plus d'une dizaine de fois", selon Damien Landini, directeur général des services de la mairie de Fismes.
"Il était caché par des hautes herbes"
Il avait l'habitude de s'occuper seul de son jardin. Pourtant, ce lundi 21 juillet, Pierre Le Roux n'a pas remarqué le nid de frelons asiatiques qui se trouvait devant lui. Après l'avoir détruit avec les lames de sa tondeuse, il est pris pour cible par les insectes.
"Il était caché par des hautes herbes, il ne l’a pas vu", ont indiqué ses proches auprès du Républicain Lorrain.
S'il a réussi à s'abriter à l'intérieur de son domicile et à expliquer en détails à son épouse ce qu'il venait de lui arriver, l'homme n'a malheureusement pas pu être sauvé par les secours. Ce sont par ailleurs les pompiers présents sur place qui, peu après le décès de Pierre Le Roux, ont totalement détruit le nid.
"Les insectes étaient encore très agressifs, d’après ce qui m’a été rapporté", a confié Manuella, sa femme, au Républicain Lorrain.
D'après l'AFP, le frelon asiatique (Vespa velutina), est apparu il y a environ 20 ans en France. Sur le site Internet de l'Agence régionale de Santé (ARS) du Grand-Est, il est indiqué que le frelon asiatique a été signalé en 2015 en Lorraine et en Champagne-Ardenne, puis en Alsace un an plus tard.
Le Parlement a adopté, en mars dernier, une proposition de loi contre sa prolifération, qui vise à coordonner la lutte au niveau national et départemental, en espérant une action plus efficace que des initiatives à l'échelon des communes.