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Yonne

Auxerrois: la fin du ramassage des déchets au porte-à-porte, une phase de test lancée en 2025

Un éboueur travaillant avec un camion-poubelle. (illustration)

Un éboueur travaillant avec un camion-poubelle. (illustration) - Sébastien Bozon - AFP

Dans l’Yonne, sept communes volontaires vont mettre en place, dès 2025, des points d’apport volontaires pour collecter les poubelles. L’objectif est de mieux valoriser les déchets.

L’épineux dossier de la collecte des déchets dans la communauté d’agglomération de l’Auxerrois (Yonne) a connu une avancée significative jeudi 21 novembre, rapporte France Bleu Auxerre. Réuni en conseil communautaire, les élus ont approuvé à 35 voix pour, 19 contre et neuf abstentions, la phase de test des points d’apport volontaires (PAV). Le ramassage des poubelles au porte-à-porte touche donc bientôt à sa fin dans l’agglomération icaunaise.

"Avec cette expérimentation, la collectivité s'engage dans une maîtrise des coûts et de la fiscalité, dans un esprit de réduction de l'enfouissement", rappelle Lionel Mion, adjoint en charge de la gestion des déchets et maire de Villeneuve-Saint-Salves. En effet, selon l’agglomération, 74% des déchets collectés dans les bacs à ordures ménagères pourraient être revalorisés s’ils avaient été mieux triés.

Un manque d’acceptabilité sociale

Sept communes volontaires vont dans un premier temps tester la mesure. Les habitants de Quenne, Chitry-le-Fort, Venoy, Saint-Bris-le-Vineux, Vaux, Villeneuve-Saint-Salves et un quartier d'Auxerre (non défini) vont ainsi, dès le mois de juin 2025, devoir se rendre dans un PAV pour jeter leurs poubelles. Cette phase de test, dont le coût est estimé à deux millions d’euros, durera un an.

Cette expérimentation vise à apaiser les préoccupations d’une partie des maires et de la population qui s’est mobilisée plusieurs fois au cours de l’année contre cette nouvelle pratique. Les opposants déplorent notamment la disparition d’un service public ainsi que le bouleversement des habitudes. Ils s’inquiètent également des contraintes imposées aux personnes âgées et à mobilité réduite. Certains édiles relèvent également un manque de place dans les petites communes pour installer les containers nécessaires.

Le rendez-vous est donc donné à la fin de l’été 2026, lorsqu’une enquête de satisfaction et un bilan seront dressés avant de généraliser (ou non) cette nouvelle procédure avec 700 PAV sur le territoire.

Emma Allamand (6Medias)