BFMTV
Société

Quelles sont les régions où les habitants sont les plus impliqués dans le tri des déchets?

Des poubelles de tri. Photo d'illustration

Des poubelles de tri. Photo d'illustration - BFM Paris

Si des disparités régionales existent, une large majorité de Français fait attention à la réduction de ses déchets, selon un sondage Odoxa publié ce mardi 19 novembre. Ils sont aussi très attentifs au tri de leurs déchets: seuls les biodéchets sont encore à la peine.

Les Français prêtent une attention particulière à leurs déchets. Ils sont 87% à affirmer être attentifs au fait de réduire et limiter leurs détritus, selon un sondage réalisé par Odoxa pour Suez et publié ce mardi 19 novembre. Plus d'un Français sur dix admettent toutefois ne pas s'en préoccuper.

En fonction des régions, des disparités sont notables. La région Provence-Alpes-Côte d'Azur est la plus mauvaise élève avec 18% de personnes interrogées ne prêtant pas attention à la réduction de leurs déchets, juste devant l'Île-de-France (15%). À l'inverse, les Bretons sont les plus assidus: ils sont 91% à s'en inquiéter.

Plusieurs raisons poussent les plus de 12.000 Français interrogés à prendre soin de leurs déchets. La première? Réduire la pollution et donc leur impact personnel sur la planète (46%). Ils sont aussi motivés par le fait de consommer des produits plus sains, avec moins d'emballages ou encore par le fait de faire des économies en consommant moins et en privilégiant des produits réutilisables.

34% estiment "difficile" le fait de réduire ses déchets

Assez paradoxalement, à côté de ces chiffres encourageants, les Français ont une assez mauvaise image des uns des autres. Ils sont 47% à trouver que les habitants autour d'eux ne font pas attention, un chiffre qui a toutefois baissé de six points en trois ans.

Les habitants de la Provence-Alpes-Côte d'Azur semblent les plus méfiants: ils sont seulement 40% à penser que ce sujet préoccupe autour d'eux. Derrière se trouvent encore les Franciliens (45%), puis suivent les Auvergnats Rhônalpins et les Nordistes (50%).

Comment réduire la pollution de nos emballages?
Comment réduire la pollution de nos emballages?
3:15

Si les Français semblent vouloir réduire leurs déchets, seuls 66% d'entre eux jugent cela "facile", une baisse de quatre points par rapport à 2020. 30% estiment que c'est "compliqué à respecter au jour le jour" ou qu'il faudrait "renoncer à certains produits et équipements appréciés". 29% ne se disent pas "sûrs" de bien connaître les consignes pour gérer les déchets.

Un tiers des Français trouvent de plus que leur collectivité ne met pas suffisamment de moyens à disposition pour qu'ils puissent les limiter. Un ressenti d'autant plus prégnant en Provence-Alpes-Côte d'Azur, en Île-de-France, en Normandie et dans les Hauts-de-France.

Le tri des déchets a la côte, à l'exception des biodéchets

Comme pour la réduction des déchets, les personnes interrogées se montrent très engagées pour leur tri: ils sont 90% à dire "bien" respecter les consignes. Ce sont les emballages papiers et plastiques qui concentrent la plus grande attention avec 94% des personnes qui affirment bien effectuer le tri, devant le verre (91%).

Les habitants de la Provence-Alpes-Côtes d'Azur et les Franciliens trouvent plus "difficiles" que les autres le fait de trier leurs déchets. À l'inverse, en Bretagne, dans les Pays de la Loire et les Hauts-de-France, les habitants sont plus nombreux à trouver cela "facile". Une disparité peut-être liée aux consignes elles-mêmes car elles varient selon les intercommunalités, les départements et les régions et peuvent fréquemment évoluer.

Seul le tri des biodéchets, soit des épluchures, des feuilles mortes ou encore du gazon tondu, semble légèrement moins maîtrisé (72%), même s'il progresse. Seules 42% des personnes interrogées disent le faire systématiquement. Cette pratique est plus diffuse dans l'ouest et le centre de la France, alors que l'Île-de-France et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur sont plus réfractaires.

52% de ceux qui ne pratiquent pas le recyclage des biodéchets craignent que cela n'attire les nuisibles ou que cela n'amène des odeurs désagréables. Et 46% soulignent que leur collectivité n'a pas mis de solution de dépôt à leur disposition. À noter que depuis le premier janvier dernier, les collectivités ont l'obligation de développer des solutions de tri pour les biodéchets.

Juliette Brossault