Poitou: l’Huilerie de Neuville lance sa première huile d'olive locale

L’huilerie de Neuville a organisé une grande collecte d’olives. De nombreux particuliers sont venus amener les récoltes de leur jardin.

Produire une huile d’olive du Poitou. C’est le défi que s’est lancé l’Huilerie de Neuville, située au nord de Poitiers (Vienne). Pour ce faire, l’entreprise a organisé une grande collecte de fruits, mardi 12 novembre, rapporte France Bleu Poitou. Une initiative qui a eu beaucoup de succès, puisque de nombreux particuliers s’y sont rendus, avec des sacs de courses bien remplis. "On ne fait pas le tri. On mélange également les espèces. On le voit à la taille. On aura de l'huile un peu plus fruitée", a indiqué Philippe Châtelier, le patron de l’entreprise.

La récolte a tout de même été limitée à une tonne. Ce qui équivaut à 130 ou 140 litres d’huile d’olive, soit une centaine de bouteilles de 75 centilitres. Un test grandeur nature pour l’Huilerie de Neuville qui souhaite répondre à la forte demande exprimée par la population l’année dernière. Les particuliers qui ont apporté leur récolte ont d’ailleurs pu choisir entre se faire racheter leur production, à hauteur de 66 centimes le kilo, ou de recevoir de futures bouteilles.

Une conséquence du dérèglement climatique

Les olives seront ensuite triées pour enlever celles considérées comme “impropres à la consommation” puis seront envoyées vers un moulin partenaire à Grasse (Alpes-Maritimes). L’artisan, spécialiste de l’huile de noix depuis près de deux siècles, n’avait pas les installations nécessaires, car l’huile de noix et l’huile d’olive nécessitent des procédés de fabrication “totalement différents”.

A noter toutefois, qu'il a été possible pour la société poitevine de mener à bien cette opération à cause du dérèglement climatique. “Le Poitou devient une terre où les oliviers se plaisent beaucoup. Et je pense que ça va augmenter avec les années qui viennent. C'est un des effets malheureux du changement climatique qui fait que les oliviers qui se plaisaient dans le sud de la France, remontent progressivement", admet Philippe Châtelier.

Emma Allamand (6Medias)