Les pharmaciens et les kinésithérapeutes de la Vienne rejoignent le mouvement du 18 septembre

Le fronton d'une pharmacie (illustration) - LOIC VENANCE
Sur les 135 pharmacies du département, 107 ont prévu de fermer leurs portes ce jeudi 18 septembre pour dénoncer des conditions de travail dégradées. Ils sont rejoints par les kinésithérapeutes qui prévoient également de baisser le rideau.
Ces professionnels de santé avaient choisi cette date de mobilisation dès le mois de juillet, bien avant l'appel de l’ensemble des syndicats de salariés à une journée de grève et de manifestation le même jour, a précisé la FFMKR (fédération française des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs), à nos confrères de 20 Minutes.
"Nous appelons à la fermeture des officines sur cette journée", a indiqué Julien Delage, président du syndicat des pharmaciens de la Vienne, à la Nouvelle République.
Les pharmaciens du département multiplient les actions depuis plusieurs semaines déjà, notamment avec la grève des gardes le week-end, pour alerter sur la situation préoccupante du secteur.
Des conditions de travail dégradées
Tout comme les pharmaciens, les kinésithérapeutes dénoncent des conditions de travail dégradées et des moyens jugés insuffisants pour répondre aux besoins croissants de la population. Pascale Mathieu, présidente du Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes, déplore "un contexte politique instable" et "des décisions publiques qui fragilisent durablement la profession", dans un communiqué publié le lundi 8 septembre dernier.
Elle pointe du doigt les "quelques centimes récoltés après des années sans augmentation se sont fait au prix de très fortes concessions" pour les libéraux.
De leur côté, les pharmaciens protestent contre la décision du gouvernement de baisser leurs remises sur les médicaments génériques, une mesure qui risque de diminuer leurs revenus.