Des courts-métrages tournés à la fin du 19e siècle restaurés et projetés à Châtellerault

Une salle de cinéma (illustration) - Jeu de Paume / Nicolas Krief
La terrasse d’un café, la très grande crue de la Vienne… Plusieurs séquences de films réalisés dès 1896 par le célèbre photographe, originaire de Châtellerault, Charles Arambourou, vont être de nouveau projetées. La cinémathèque Nouvelle-Aquitaine a été missionnée par le service des archives de Grand Châtellerault pour restaurer ces précieux témoignages noir et blanc, à savoir une collection de 17.000 plaques de verre et onze bobines de films nitrate, relate La Nouvelle République, lundi 18 novembre.
Le travail, débuté en début d’année 2024, a permis de sauver dix bobines de films, soit un total de sept minutes d’images animées. “Comme c’étaient des films au nitrate de cellulose, donc très inflammables, il a fallu les manipuler avec une très grande prudence, témoignent Marc Vilmart et Patrick Malefond, respectivement président et directeur de la cinémathèque. On a fait de la couture: on a nettoyé au chiffon, refait les collages, numérisé, avant de passer le tout sur le Photoshop de l’image animée, le logiciel Diamant, pour obtenir une image plus regardable.”
Les séquences numérisées sont conservées par la cinémathèque
Pour mettre en lumière ce précieux héritage, un ciné-concert “Charles Arambourou, premier opérateur du cinématographe dans la Vienne” projettera le rendu, vendredi 29 novembre à 18 heures, au cinéma Les 400 Coups. En plus des séquences de films accompagnées par un pianiste, une sélection de photos et deux anciens films sur la ville seront également présentés.
Par ailleurs, des experts de la cinémathèque Nouvelle-Aquitaine (Limoges) seront présents pour raconter les coulisses du travail de restauration effectué, désormais aussi précieusement conservé en version numérisée. Les versions physiques sont, elles, entreposées aux Archives françaises du film dans les Yvelines.