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Société

Violences à Air France: Martinez dénonce un "déchaînement politique démesuré"

Philippe Martinez, patron de la CGT

Philippe Martinez, patron de la CGT - Thomas Samson - AFP

Le numéro un de la CGT Philippe Martinez a affirmé mercredi qu'il "ne cautionnait pas" les violences survenues lundi à Air France, mais a dénoncé un "déchaînement politique et médiatique démesuré" sur ce sujet, appelant à parler de la "violence sociale".

"Nous ne cautionnons pas ce genre d'incidents, mais cela relève plusieurs paradoxes: s'il n'y avait pas eu cela, quel temps on aurait consacré à un plan de licenciements de 3.000 salariés?", a-t-il demandé sur France Info. Selon lui, "ce déchaînement médiatique et politique est démesuré. J'aimerais qu'on attache plus d'importance à ces 3.000 licenciements qui s'ajoutent aux 15.000 déjà vécus par les salariés".

"Perdre son boulot, ça c'est violent"

"La violence sociale, il faudrait en parler un peu plus", "perdre son boulot, ça c'est violent", a-t-il dit. "Des gestes" comme ceux survenus à Air France "doivent être un signal d'alerte", a-t-il dit. Selon lui, "le Premier ministre souffle sur les braises et la droite souffle encore plus".

Philippe Martinez aurait "préféré" que Manuel Valls "apporte son soutien aux 3.000 salariés qui sont menacés de licenciements" et que "l'Etat prenne ses responsabilités". "Le gouvernement doit intervenir dans une entreprise où il a une part importante du capital", a-t-il estimé. L'Etat détient 17% du capital d'Air France.

Rappelant que la CGT organise avec d'autres centrales une journée d'action jeudi, Philippe Martinez a affirmé que "si ces mobilisations ne sont pas entendues, l'exaspération et la colère montent et les syndicats ne sont pas là pour jouer les pompiers de service".

la rédaction avec AFP