Vidéo de violences entre filles: trois adolescents en garde à vue

L'auteure présumée des coups ainsi que quatre autres adolescents vont être présentés à un juge pour enfants jeudi. La victime, elle, a porté plainte.

Cinq adolescents, dont l'auteure présumée de l'agression, ont été interpellés et placés en garde à vue mardi soir au Mans, après la diffusion d'une vidéo sur Facebook où l'on voit une adolescente passer à tabac une autre en pleine rue, indique à BFMTV.com le procureur de la République du Mans, Philippe Varin.

La victime, Elise, âgée de 14 ans, a porté plainte. Contactée par BFMTV.com, elle confie "aller mieux", malgré un "nez cassé, une dent cassée, le cou bloqué, et des bleus".

Qui sont les mineurs gardés à vue?

Les "cinq adolescents vont être présentés jeudi à un juge des enfants, mais restent en garde à vue d'ici là", indique le magistrat. L'auteure présumée des coups, âgée de 16 ans, "a reconnu l'agression, pour un motif futile de vêtements et de jalousie entre les deux filles", poursuit le procureur. Elle risque d'être mise en examen pour violences volontaires sur mineur de 15 ans, un délit passible de trois ans de prison.

Parmi les autres interpellés figure un jeune de 17 ans, qui a filmé la scène avec son téléphone portable, et diffusé la vidéo sur Facebook. "Cette diffusion constitue une infraction, passible de cinq ans d'emprisonnement", détaille le magistrat.

Enfin, les trois autres sont deux ados de 15 ans, et un ado de 16 ans. "Eux ont assisté à la scène et seront poursuivis pour non-empêchement de crime ou de délit, passible également de cinq ans d'emprisonnement", conclut le procureur.

Une agression très brutale

Dans la vidéo en question, qui dure près de 55 secondes, une jeune fille assène une série de coups de pied dans le visage et le corps d'une autre adolescente, incapable de se relever. Au milieu de la vidéo, le garçon qui filme la scène avec un téléphone portable retourne l'appareil et se filme, goguenard, aux côtés de trois autres jeunes garçons, hilares.

"Il s'agit d'une histoire de rivalités entre filles, pour des garçons et des vêtements prêtés", précisait mardi à BFMTV.com Franck Dehay, porte-parole de la direction de la police nationale. Depuis la diffusion de la vidéo, une dizaine de groupes se sont formés sur Facebook pour commenter l'affaire, certains n'hésitant pas à menacer violemment l'auteure présumée des coups.

Alexandra Gonzalez